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DYSPLASIE du COL de l'UTÉRUS : Une autre option que la chirurgie ?

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 3 semaines
Clinical Infectious Diseases
Généralement, on conseille aux patientes atteintes de dysplasie modérée de subir une intervention chirurgicale sans délai.

Cette équipe de l'Université Queen Mary de Londres ouvre une nouvelle option aux jeunes femmes atteintes d'une maladie cervicale précancéreuse : prédire grâce à un test génétique unique l’aggravation ou pas de la maladie précancéreuse du col de l’utérus. Cette détection peut permettre de prendre ensuite une décision éclairée sur l'opportunité d'une intervention chirurgicale s’impose. Ces données présentées dans la revue Clinical Infectious Diseases, ont des implications inestimables pour les millions de jeunes femmes atteintes de maladie cervicale. 

 

Pour les milliers de jeunes femmes chez lesquelles un diagnostic de dysplasie cervicale (les cellules du col de l'utérus apparaissent anormales) est posé, la décision quant à la marche à suivre peut être incertaine et difficile. Dans la majorité des cas, une dysplasie cervicale modérée (également appelée néoplasie intraépithéliale cervicale 2, CIN2) se résoudra d'elle-même, mais dans les autres cas, les patientes pourront développer un cancer du col utérin. Les femmes atteintes de dysplasie modérée doivent donc choisir entre un traitement rapide ou une surveillance à court terme. Dans de nombreux pays, dont le Royaume-Uni, lieu de l’étude, on conseille aux patientes atteintes de dysplasie modérée de subir une intervention chirurgicale sans délai. Cependant, une telle intervention peut entraîner des complications, dont des risques pour les futures grossesses (fausse couche, accouchement prématuré).

Jusqu'à présent, aucun test ne permettait un pronostic précis sur l’évolution de la maladie

Les chercheurs britanniques ont examiné différentes options pour ce groupe de patientes et ont mis au point un test permettant d’identifier les femmes atteintes de dysplasie modérée qui encourent un risque élevé de voir leur dysplasie devenir sévère (CIN3). L’étude menée auprès de 149 jeunes femmes âgées de 26 ans en moyenne, diagnostiquées avec CIN2 confirme que le test en question est un bon prédicteur de progression de la maladie.

 

Ce test de méthylation de l’ADN (the S5-classifier) apporte en effet de bien meilleurs résultats que les méthodes actuellement utilisées pour surveiller l’évolution de la maladie. Il apparait ici comme le meilleur prédicteur de la progression de la maladie cervicale modérée vers CIN3. Grâce à ce test, la plupart des femmes atteintes de dysplasie modérée pourraient être suivies sans traitement jusqu'à la résolution de leur maladie.

 

Des implications inestimables pour les millions de jeunes femmes atteintes de maladie cervicale : Les chercheurs espèrent que cette découverte entraînera un changement majeur dans la pratique médicale, avec une surveillance plus active et moins d'interventions chirurgicales. Cela pourrait également permettre des économies de coûts, à la fois de traitement mais aussi de dépenses liées aux complications associées des futures grossesses.

 

Plus de sérénité pour les femmes à dysplasie modérée : « Il est effrayant pour ces jeunes femmes présentant une dysplasie qui peut évoluer de se faire dire qu’elles risquent de développer le cancer si elles ne subissent pas une intervention chirurgicale. Malheureusement, une intervention chirurgicale n’est pas sans conséquences pour les futures grossesses. Notre étude montre que la plupart des femmes atteintes de dysplasie modérée peuvent être suivies sans traitement et sans anxiété, jusqu'à ce que leur maladie régresse. Cela permet à ces femmes d’envisager plus sereinement leurs futures grossesses ».

 

Ce test de méthylation de l'ADN est en cours de développement et d'autres études dans différents pays devront être menées avant son utilisation en routine. En cas de succès, les chercheurs estiment que le test pourrait être disponible l'année prochaine en Asie. Un test portant le marquage CE, garantissant la conformité aux normes de santé et de sécurité applicables à la vente en Europe, pourrait être disponible d'ici 2 à 3 ans.


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