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ÉCRANS SOLAIRES : Aluminium, titane, tout ce qu’ils rejettent dans l'eau de mer

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 1 semaine
Environmental Science & Technology
Une seule journée de plage, c’est 20% de titane en plus dans les eaux côtières

Le public est de mieux en mieux conscient des mesures de protection de la peau des UV du soleil.  Mais il est de plus en plus conscient aussi des effets nocifs que les filtres UV hydrosolubles et les et les silicones non-biodégradables des écrans solaires rejetés dans la mer avec la baignade, peuvent avoir sur les coraux et d’autres organismes marins. Ces chercheurs de l’Université de Cantabria (Espagne) ont étudié la façon dont les écrans solaires libèrent différents composés (oligo-métaux et nutriments inorganiques) dans l'eau de la Méditerranée, avec des effets inconnus sur l'écologie marine. Leurs conclusions, publiées dans la revue Environmental Science & Technology de l’American Chemical Society, suggèrent que la fréquentation élevée d’une plage durant l’été pourrait augmenter la concentration en aluminium des eaux côtières de 4% et celle du titane de près de 20%.

 

Des millions de personnes fréquentent la plage, recouvertes de crème solaire chaque été. Cependant, on connait encore mal les effets des composés présents dans les écrans solaires sur les écosystèmes marins. L’auteur principal, Araceli Rodríguez-Romero et ses collègues ont donc cherché à déterminer la rapidité avec laquelle un écran solaire libère des traces de métaux et de nutriments dans l'eau de mer et comment l’écran solaire provenant des corps des baigneurs peut influer sur les niveaux globaux de ces composés dans les eaux côtières.

Une seule journée de plage, c’est 20% de titane en plus dans les eaux côtières

Les chercheurs ont ajouté un écran solaire commercial contenant, entre autres composés, du dioxyde de titane à des échantillons d'eau de mer de la Méditerranée puis observé comment les gouttelettes de lotion solaire libéraient différents métaux et nutriments dans l'eau :

  • certains composés pénètrent dans l'eau de mer plus rapidement après une exposition aux UV (pour simuler l'exposition des baigneurs au soleil) ;
  • l'aluminium, la silice et le phosphore présentent les taux de libération les plus élevés à la fois dans des conditions de luminosité et d'obscurité.

 

 

Aluminium, titane et coquillages : l’équipe développe ensuite, à partir de ces données, un modèle qui prédit la libération de composés d'un écran solaire dans les différentes conditions de température et de luminosité : ce modèle prédit que, lors d’une journée d’été typique à la plage, les amateurs de plage pourraient augmenter la concentration en aluminium des eaux côtières de 4% et celle du titane de près de 20%.

Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour déterminer comment ces métaux normalement présents en très faible quantité dans l'eau de mer, vont affecter les écosystèmes marins. Dans l’attente, le message est simple.

 

Choisir des écrans solaires « coraux-protecteurs » (coral-safe) ou éco-responsables qui ne contiennent en particulier ni oxybenzone ni octinoxate, les 2 substances les plus largement associées aux dommages causés aux récifs coralliens.


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