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ENCÉPHALOPATHIES ÉPILEPTIQUES : Des épisignatures génétiques pour les décrypter

Actualité publiée il y a 5 heures 51 min 49 sec
Nature Communications
Les « épisignatures » génétiques guident ces chercheurs dans l'identification des causes des troubles neurologiques épileptiques non résolue (Adobe Stock 886228110)

Les « épisignatures » génétiques guident ces chercheurs du St. Jude Children's Research Hospital (Memphis) dans l'identification des causes des troubles neurologiques épileptiques non résolue. Ainqsi, leurs recherches, présentées dans la revue Nature Communications, valident l'utilisation de modèles de méthylation de l'ADN pour mieux comprendre, diagnostiquer et traiter les cas rares d'encéphalopathies épileptiques.

 

Pour traiter efficacement une maladie, les médecins doivent d'abord en identifier la cause profonde. Cette identification est complexe lorsqu’il s’agit d’encéphalopathies épileptiques et développementales (EED), des conditions qui touchent 1 enfant sur 590 et impliquent plus de 825 gènes.

 

Ces conditions rares, d'origine génétique, sont caractérisées par un retard de développement, une épilepsie généralisée, une déficience intellectuelle et un trouble du spectre autistique (TSA).

 

Les méthodes de diagnostic actuelles peuvent identifier cliniquement la cause profonde, ou l’étiologie, d’environ 50 % des EED, cette identification des causes permettant de guider les médecins vers les soins appropriés. L’un des auteurs principaux, le Dr Heather Mefford, du St. Jude Center for Pediatric Neurological Disease Research ajoute : « Seule la moitié des patients atteints de EED reçoivent un diagnostic. La moitié des patients qui ne reçoivent pas de diagnostic ne pourront non seulement pas obtenir de recommandations et de traitement spécifiques à un gène mais ne pourront pas non plus entrer en contact avec d’autres familles dont les enfants présentent également des mutations dans ce même gène ».

 

L’étiologie de la moitié des EED reste ainsi non résolue.

 

L’étude démontre l’intérêt des modèles de méthylation de l’ADN ou « signatures épigénétiques » ou « épisignatures » pour identifier la cause profonde des EED, montrant que la méthylation de gènes spécifiques peut aider à identifier les gènes sources des EED.

 

  • Lorsqu’un enfant reçoit un diagnostic de EED, le fait de lier l’encéphalopathie à un gène spécifique peut permettre au médecin de fournir un traitement approprié ou de contrôler les symptômes de la maladie.
  • 80 % des EED identifiables peuvent être expliqués par 27 gènes et les tests actuels ne prennent pas en compte la partie non codante qui régule l’expression des gènes. Ainsi, la méthylation de l’ADN, l’un des principaux facteurs d’expression des gènes offre donc une solution.

 

La recherche est donc centrée sur l’épigénétique, soit ces changements dans l’expression des gènes liés à la méthylation de l’ADN. L’examen plus approfondi des cas de méthylation individuels, appelé analyse de méthylation rare permet ici d’identifier

une cause sous-jacente de la maladie qui « finit par se manifester dans une épisignature ».

En d’autres termes, l’analyse de ces événements de méthylation rares permet d’identifier la cause de la maladie.

 

L'exploration de ces événements de méthylation rares à l'aide des dernières technologies de séquençage de l'ADN a orienté les chercheurs vers des régions d'ADN qui ne sont pas couramment évaluées, apportant la réponse pour ces cas non élucidés.

L’équipe a ainsi pu identifier :

  • les étiologies causales de 2 % des cas d’EED jusqu'alors non identifiées.

 

C’est donc une étape importante dans l'identification de l’étiologie de ces cas rares mais aussi de l’intérêt de l’étude de l’épigénétique pour élucider les gènes sources d'autres maladies rares.


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