ÉPILEPSIE : L’approche "microvasculaire" pour prévenir les crises
Ces scientifiques, généticiens, neurologues, neuropathologistes et neurochirurgiens du Trinity College Dublin apportent une nouvelle compréhension de l'épilepsie et documentent une approche pour prévenir les crises, des « anomalies électriques » dans le cerveau. Partant du constat que chaque cellule cérébrale est nourrie par son propre capillaire et que c’est bien une perturbation du fonctionnement de ces capillaires qui induit les crises, l’approche vise pour la première fois à rétablir cette intégrité. Un nouveau paradigme thérapeutique, avec des résultats prometteurs, présentés dans la revue Nature Communications.
L'épilepsie est un trouble chronique du système nerveux central (SNC) qui touche environ 1 % de la population et plus de 50 millions de personnes dans le monde. La condition se caractérise par des crises récurrentes, spontanées et inattendues, causées par une activité électrique perturbée dans le cerveau.
Rétablir l'intégrité de la barrière
Les auteurs principaux, les Drs Matthew Campbell, Chris Greene et Colin Doherty du Trinity College de Dublin rappellent ainsi que si le cerveau ne représente que 2% de la masse corporelle humaine, « c’est un concentré d’énergie », qui dépense près de 20% de la production énergétique quotidienne du corps. Afin de répondre à cette forte demande énergétique, les cellules cérébrales sont nourries par un réseau complexe de capillaires qui constitue également la barrière hémato-encéphalique.
Une perturbation de l'intégrité des capillaires,
ainsi que la perturbation de la barrière hémato-encéphalique sont ici les facteurs ciblés, afin de supprimer le développement des crises dans l’épilepsie. L’étude suggère en effet que la restauration de cette intégrité peut prévenir les crises : « des médicaments permettant de stabiliser l'intégrité des vaisseaux sanguins dans le cerveau apparaissent prometteurs dans le traitement des patients qui souffrent d’épilepsie réfractaire aux antiépileptiques standards ».
Faisant suite à des recherches fondamentales et cliniques, impliquant des modèles précliniques, les scientifiques confirment aujourd’hui chez l’Homme, que :
- la perturbation de la barrière hémato-encéphalique est bien un facteur clé de l'activité convulsive.
- la restauration pharmacologique de l'intégrité de la barrière permet de supprimer les crises.
Cette nouvelle compréhension vaut aussi pour d'autres affections neurologiques caractérisées par des symptômes similaires.
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