PÉRIMÉNOPAUSE : Une fenêtre de vulnérabilité pour la dépression
La dépression n’est pas le symptôme le plus documenté de la ménopause, et pourtant, dans cette période de transition appelée périménopause, les femmes sont 40 % plus susceptibles de souffrir de symptômes dépressifs. Cette méta-analyse, menée au Département Psychology & Language Sciences de l’University College London (UCL), publiée dans le Journal of Affective Disorders, appelle donc les médecins à détecter et à traiter ces symptômes, chez les femmes de 40 à 50 ans.
La périménopause commence généralement environ 3 à 5 ans avant la ménopause. Cette étape de la périménopause se poursuit jusqu’à un an après les dernières règles d’une femme et peut durer jusqu’à 8 ans chez certaines femmes. Au cours de cette étape, les taux d’œstrogène et de progestérone des femmes commencent à fluctuer, ce qui entraîne des changements d’humeur, des cycles menstruels irréguliers et d’autres symptômes de la ménopause.
Autour de la ménopause, un sentiment accru de dépression
L’étude, une méta-analyse de 7 études impliquant au total 9.141 participantes, du monde entier (dont l'Australie, les États-Unis, la Chine, les Pays-Bas et la Suisse) a cherché à comprendre si les différents stades de la ménopause étaient associés à des niveaux de risque différents de dépression. Les symptômes ont été mesurés à l'aide d’échelles d'auto-évaluation standardisées, notamment le questionnaire sur la santé des patients PHQ-9 (qui prend en compte des facteurs tels que le manque d'intérêt pour faire certaines choses, les troubles du sommeil et de l’humeur). Cette large analyse révèle que :
- les femmes en périménopause présentent un risque significativement plus élevé, accru d’environ 40 %, de présenter des symptômes dépressifs et de recevoir un diagnostic de dépression -vs femmes ménopausées ;
L’auteur principal, le Dr Roopal Desai de l’UCL Psychology & Language Sciences) a déclaré : « Cette étude montre que les femmes en phase de périménopause sont significativement plus susceptibles de souffrir de dépression qu’avant ou après cette étape. Ces résultats soulignent l’importance de reconnaître que les femmes à ce stade de la vie sont plus vulnérables à la dépression. Il s’agit donc non seulement de mieux diagnostiquer la dépression au cours de cette étape de la vie des patientes mais aussi d’être en mesure de fournir un soutien aux femmes afin de les aider à répondre efficacement à leurs besoins en matière de santé mentale ».
« Nous avons besoin d’une plus grande sensibilisation des médecins pour garantir qu’à l’approche de la ménopause, les patientes reçoivent une aide et des soins appropriés ».
Autres actualités sur le même thème
SANTÉ BUCCODENTAIRE : Perdre ses dents, c’est perdre un peu la tête
Actualité publiée il y a 3 années 4 moisTROUBLES ANXIEUX : Comment la peur se transforme en angoisse à vie
Actualité publiée il y a 4 années 3 moisTROUBLES ÉMOTIONNELS et de l'HUMEUR : La musique n'apaise pas toutes les génétiques
Actualité publiée il y a 7 années 11 moisSANTÉ MENTALE : L’arrêt du tabac meilleur que les antidépresseurs
Actualité publiée il y a 3 années 9 mois