EXERCICE: Il réduit l'effet boulimie du manque de sommeil
L’exercice capable de conjurer les effets du manque chronique de sommeil sur le risque, accru, de surpoids et d'obésité, c’est la démonstration de cette équipe de l’Université d'Uppsala : l’exercice est capable de réguler, à la baisse, les niveaux d'endocannabinoïdes élevés par une durée de sommeil trop courte et responsables d’un comportement alimentaire néfaste (hyperphagie et mauvais choix alimentaires). Des données présentées dans la revue Psychoneuroendocrinology, en faveur de l’exercice bien sûr, mais cette fois à 2 titres : pour une prise alimentaire contrôlée, mais aussi pour toute une série d’autres capacités neuroprotectrices.
Le manque chronique de sommeil a été lié à un risque accru de surpoids et d'obésité et de multiples études ont démontré que des participants en bonne santé qui sont privés de sommeil mangent plus, vont faire des choix alimentaires défavorables et préférer des aliments riches en calories. Ces chercheurs suédois ont regardé comment les niveaux d'endocannabinoïdes sont affectés par la durée du sommeil et si une séance d'exercice intensif peut moduler leur effet.
Les chercheurs ont invité les participants de poids normal et en bonne santé à passer, en laboratoire de sommeil, 3 nuits consécutives de sommeil normal, puis 3 nuits de 4 heures par nuit seulement. Le rythme des repas et des activités a été maintenu à la normale. Des échantillons de sang ont été prélevés à plusieurs reprises pour évaluer les niveaux d'endocannabinoïdes. Ces mêmes prélèvements et analyses ont également été effectués avant et après des périodes d'exercice intensif. L'analyse constate que :
· les niveaux de "2-arachidonoylglycérol", l'endocannabinoïdes le plus abondant dans le cerveau sont plus élevés de 80% en cas de manque de sommeil,
· L'exercice parvient à réduire cet excès d'endocannabinoïdes de moitié et jusqu'à rétablir leurs niveaux à la normale.
Mais ce n'est pas tout : l'exercice confirme aussi toute une série de bénéfices déjà documentés, une réduction du stress – qui augmente après la privation de sommeil et autres effets neuroprotecteurs. Ainsi, même dans des conditions de privation de sommeil prolongée, l'exercice permet de retrouver un équilibre « neurologique ».
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