EXERCICE PHYSIQUE: L'arrêter menace aussi le flux sanguin dans le cerveau
“Use it or lose it”, titre le communiqué de cette équipe de l’Université du Maryland qui révèle toute l’importance de la poursuite d’une activité physique, pour le maintien de la santé du cerveau. Alors que l’on sait que l’on perd rapidement son endurance cardiovasculaire en arrêtant l’exercice durant quelques semaines, cette étude montre un impact comparable sur le cerveau. Bref, un arrêt de l’exercice menace le débit sanguin cérébral des adultes plus âgés (50-80 ans). A lire dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience.
Les études se succèdent pour montrer tous les bénéfices de la pratique d'un exercice ou d'une activité physique régulière, pour le cerveau aussi : « Plus de cortex », plus de connections, plus de neurogenèse, bref une meilleure santé neurologique. Une étude récente publiée dans le Schizophrenia Bulletin a même révélé le bénéfice de l'exercice physique contre la psychose. Cette nouvelle étude montre que cesser la pratique de l'exercice a aussi ses effets néfastes dont une diminution du débit sanguin cérébral. Bref, à nouveau, il convient de maintenir sa pratique de l'exercice physique pour le maintien de la santé du cerveau.
Cette recherche de l'Université du Maryland School a examiné, via IRM, le débit sanguin cérébral chez des adultes âgés de 50 à 80 ans, en bonne santé et en bonne forme physique, avant et après une période de 10 jours au cours de laquelle ils ont arrêté tout exercice. Ces participants étaient des sportifs d'endurance riches de 15 années de pratique, à raison d'au moins 4 heures d'endurance chaque semaine. Cette analyse constate une diminution significative du débit sanguin dans plusieurs zones du cerveau, dont l'hippocampe, après l'arrêt de l'exercice.
Exercice, hippocampe et mémoire : chez les rongeurs, l'hippocampe réagit à l'exercice par l'angiogenèse ou la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et de nouveaux neurones. Chez les personnes âgées aussi, l'exercice peut aider à protéger l'hippocampe. Or l'hippocampe joue un rôle important dans l'apprentissage et la mémoire et c'est l'une des premières zones du cerveau touchées chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Cette étude montre qu'il suffit d'arrêter l'exercice durant seulement 10 jours pour constater une diminution du débit sanguin cérébral dans les zones du cerveau cruciales dans la mémoire et l'apprentissage.
Être moins actif physiquement, c'est être plus susceptible d'avoir des problèmes cognitifs et de développer une démence avec l'âge. Le message à retenir est simple, pratiquer, pratiquer et ne pas arrêter pour ne pas perdre la santé cardiovasculaire et cérébrovasculaire.
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