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FIV : La pollution fait baisser ses chances de succès

Actualité publiée il y a 4 semaines 1 jour 4 heures
Human Reproduction
La pollution de l'air est liée à une diminution du taux de natalité par FIV (Visuel Adobe Stock 296392470)

La pollution de l'air est liée à une diminution du taux de natalité par FIV, conclut cette étude menée par des spécialistes du Dexeus University Hospital (Barcelone) qui alerte contre l'exposition aux particules fines avant le prélèvement des ovocytes pendant la FIV. Les conséquences ne sont pas anodines : cette exposition réduit de 40 % les chances de naissance vivante. Ces données, présentées lors du 40è Congrès annuel de l’European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE) et publiées dans un supplément dédié de la revue Human Reproduction, suggèrent que la pollution affecte négativement la qualité des ovules, avec des effets négatifs qui ne se limitent pas aux premiers stades de la grossesse.

 

La recherche est la première à mettre en garde contre l'exposition aux particules fines (PM) avant le prélèvement d'ovocytes (ovules) pendant la fécondation in vitro (FIV).

 

L'étude, menée sur une durée de 8 ans, a analysé l’association entre l'exposition aux PM10 au cours des 2 semaines précédant la collecte des ovocytes et les chances de naissance vivante pour 3.659 transferts d'embryons congelés provenant de 1.836 patientes, âgées en moyenne de 34 ans. Les chercheurs ont pris en compte les concentrations de polluants atmosphériques sur 4 périodes d'exposition avant la récupération des ovocytes (24 heures, 2 semaines, 4 semaines et 3 mois avant). L’analyse est sans appel :

 

  • chez les femmes du quartile le plus exposé les chances de naissance vivante sont réduites précisément de 38 % vs quartile le plus bas.
  • l'exposition aux PM2,5 au cours des 3 mois précédant le prélèvement des ovocytes s’avère également associée de manière dose-dépendante à cette diminution des chances de succès de la FIV ;
  • cet impact négatif de la pollution atmosphérique est observé même en cas d’excellente qualité globale de l’air sur la période d’étude, il suffit donc de quelques pics de particules fines, PM10 et PM2,5 au-delà des seuils tolérables de l’OMS sur seulement 0,4 % à 5 % des jours d’étude, respectivement.

 

L’auteur principal, le Dr Sebastian Leathersich, explique : « c’est la première étude à analyser spécifiquement les effets de l'exposition aux polluants pendant le développement des œufs et au moment du transfert d'embryons et du début de la grossesse.

 

  • l'étude révèle une association linéaire négative entre l’exposition aux particules au cours des 2 semaines et 3 mois précédant la collecte des ovocytes et les taux de succès à partir de ces ovocytes.
  • En d’autres termes, ces résultats suggèrent que la pollution affecte négativement la qualité des ovules.

 

« Le changement climatique et la pollution restent les plus grandes menaces pour la santé humaine, et la reproduction humaine est également concernée. Même dans une partie du monde où la qualité de l’air est exceptionnelle, où très peu de jours dépassent les limites supérieures de pollution internationalement acceptées, il existe une forte corrélation négative entre les pics de pollution atmosphérique et le taux de natalité liés à la FIV ».


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