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FIV : Sur le risque de déformation du crâne chez les nourrissons

Actualité publiée il y a 3 années 1 mois 1 semaine
The Journal of Craniofacial Surgery
Ces pédiatres iraniens qualifient de « considérable », le risque de déformation du crâne chez les nourrissons conçus par fécondation in vitro (FIV) (Visuel Adobe Stock 214318830)

Ces pédiatres iraniens qualifient de « considérable », le risque de déformation du crâne chez les nourrissons conçus par fécondation in vitro (FIV). L’étude, publiée dans le Journal of Craniofacial Surgery, alerte ainsi contre ce risque très accru de craniosténose, confirmant ainsi une association déjà documentée par de précédentes études.

 

La craniosténose est une malformation congénitale survenant lorsque les articulations ou soudures entre les os du crâne se ferment prématurément. Bien que la craniosténose puisse survenir dans le cadre de troubles génétiques, la plupart des nourrissons atteints présentent une craniosténose non syndromique, sans autres déformations. Sans chirurgie corrective, la craniosténose peut entraîner un développement inadéquat du cerveau. Dans la plupart des cas, la cause de la craniosténose est inconnue. Certaines études récentes ont cependant déjà émis l’hypothèse que les techniques de procréation assistée, dont la FIV, peuvent être un facteur de risque de craniosténose.

 

L'auteur principal, le Dr Abdoljalil Kalantar Hormozi, de l'Université des sciences médicales Shaheed Beheshti (Téhéran), précise que l’incidence approche 4%, ce même taux de nourrissons subissant une chirurgie de la craniosténose.

4% des nourrissons présentant une craniosténose avaient été conçus par FIV

Pour explorer davantage ce lien, l’équipe a évalué 200 nourrissons ayant subi une chirurgie corrective pour craniosténose dans un service de chirurgie plastique reconstructive de Téhéran entre 2010 et 2019. Tous les nourrissons avaient une craniosténose non syndromique. Au cours des entretiens précédant la chirurgie, les parents ont été interrogés sur le recours éventuel à des techniques de procréation assistée :

 

  • 8 des 200 nourrissons ont été conçus par FIV,
  • 4% de ces nourrissons de l'étude, présentant une craniosténose, avaient été conçus par FIV, vs une prévalence d’1 cas pour 1.800 à 2.200 naissances ;
  • les mères d'enfants atteints de craniosténose sont également plus âgées que les mères d'enfants non atteints (39 ans vs 27 ans) ;
  • pour tous les nourrissons conçus par FIV, les mères avaient reçu du citrate de clomifène, un médicament couramment utilisé pour induire l'ovulation ;
  • enfin, les types de craniosténose étaient similaires pour les nourrissons conçus par FIV vs l'ensemble du groupe.

 

Si l’étude a quelques limites, dont l’absence de groupe témoin, la prévalence de 4% de la craniosténose chez ces bébés conçus par FIV est considérable et suffit à justifier le lancement d’études plus larges pour clarifier cette association, entre la FIV -et d'autres traitements de l'infertilité- et le risque de craniosténose chez les nourrissons.


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