GLAUCOME : La solution est peut-être dans les mitochondries
Cette équipe de d’ophtalmologistes de l'Université de l'Indiana vient de découvrir une cible thérapeutique qui pourrait bien optimiser le traitement du glaucome : au cœur de cette nouvelle option possible, les mitochondries des neurones malades du nerf optique, dont la restauration pourrait protéger voire réhabiliter ces cellules critiques. Ces travaux, publiés dans la revue Communications Biology, promettent également de nouvelles options pour les autres maladies caractérisées par une neurodégénérescence.
Le glaucome est une maladie neurodégénérative qui provoque une perte de vision et la cécité, due à un nerf optique endommagé. Malheureusement, il n'existe actuellement aucun traitement curatif. L’auteur principal de l’étude, le Dr Arupratan Das, professeur d'ophtalmologie rappelle ici le fardeau des maladies neurodégénératives, qui croît avec le vieillissement des populations. Ces maladies, au nombre desquelles, le glaucome, englobent la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Toutes ces maladies sont caractérisées par de mêmes mécanismes fondamentaux : l’étude identifie un de ces mécanismes, « une étape critique du processus complexe d'homéostasie mitochondriale, qui rajeunit le neurone mourant ».
Il s’agit donc maintenant de tirer parti de ce mécanisme.
Rétablir l’homéostasie mitochondriale pour contrer la neurodégénérescence du nerf optique
L’étude est menée sur des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) de patients atteints ou non de glaucome, différenciées en cellules rétiniennes. Par microscopie électronique et analyse métabolique, les chercheurs identifient dans les cellules rétiniennes glaucomateuses une déficience mitochondriale avec une charge métabolique plus importante sur chaque mitochondrie - les mitochondries sont les minicentrales énergétiques de la cellule qui produisent l'adénosine triphosphate, la source d'énergie des cellules-. Ce déséquilibre conduit à des dommages mitochondriaux et à la dégénérescence.
Inverser le processus de déséquilibre mitochondrial, en améliorant la biogenèse mitochondriale par exemple, à l’aide d’un agent pharmacologique apparaît possible : l'équipe montre que les cellules ganglionnaires rétiniennes sont très efficaces à dégrader les mauvaises mitochondries et sont capables d’en produire davantage pour maintenir l'homéostasie. Booster la production de mitochondries permet ici de répartir la charge de production d'adénosine triphosphate entre plus de mitochondries, ce qui restaure la physiologie des organites. Chaque mitochondrie est alors mieux préservée.
Prochaine étape : d’autres recherches in vivo vont regarder si un tel mécanisme, soit relancer la biogenèse mitochondriale pourrait permettre de préserver le nerf optique chez des animaux modèles de glaucome.
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