SCLÉROSE latérale amyotrophique : Une faible force musculaire facteur de risque précoce
La faible force musculaire à la fin de l'adolescence est identifiée, par cette étude de l’Université de Göteborg comme un facteur de risque significatif de développement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) plus tard dans la vie. Ces données, publiées dans le Journal of Neurology -qui soulignent également un lien entre une numération globulaire faible et le développement de la maladie- posent la question de l’efficacité de l'activité physique pour prévenir la maladie.
Si la conclusion de l’étude, soit cette association du risque avec une faible force musculaire et une faible numération globulaire est remarquable, « ces résultats devront être répétés », souligne, avec prudence, le Dr Maria Åberg, professeur agrégé de neurobiologie et auteur principal de l’étude. Mais alors que la SLA, une maladie qui survient habituellement après l'âge de 50 ans caractérisée par une dégradation successive des nerfs qui contrôlent les muscles mène, dans la plupart des cas, au décès dans les 2 à 5 ans, il est essentiel d’identifier les facteurs qui permettrait sa détection précoce.
De plus, c’est déjà l’analyse des données recueillies lors de l’enrôlement militaire de plus d’1,8 million d'hommes entre 1968 et 2005, rapprochées des données du registre suédois, le tout représentant une durée de suivi de plus de 40 ans qui aboutit à ces conclusions. 526 de ces participants ont développé la SLA. L’analyse confirme que :
- la SLA peut être associée à un indice de masse corporelle (IMC) relativement faible, même à un jeune âge : ainsi, les participants qui ont développé la SLA avaient un IMC moyen de 21,1 vs à 21,9 pour l'ensemble de l’échantillon ;
- la SLA s’avère associée à une faible numération globulaire (lors de l'enrôlement militaire) soit une faible proportion de globules rouges transportant l'oxygène dans le sang ;
- un lien est également identifié entre la SLA et la force musculaire, telle que mesurée dans les mains, les bras et les jambes : les participants ayant la force musculaire plus faible présentent ainsi un risque important d'être atteints de la SLA, une trentaine d’années plus tard ;
- cependant, la condition physique ne semble pas être un facteur contributif.
Des données contradictoires sur la pratique de l’exercice physique : au vu de ces résultats, on pourrait penser que le renforcement musculaire peut contrer le développement de la SLA. Cependant, les auteurs citent des données contradictoires : certaines indiquant que le risque augmente avec des exercices très intenses, d'autres suggérant que l'activité physique peut être préventive.
C’est sur cette piste que les chercheurs souhaitent poursuivre afin de déterminer le rôle de l’exercice physique sur ou contre le développement de la maladie.
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