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GRAISSE BRUNE : Les mauvaises habitudes alimentaires finissent pas l’épuiser

Actualité publiée il y a 3 années 3 mois 3 semaines
Nature
La graisse brune ou « bonne graisse », un rempart contre un grand nombre de maladies chroniques fait partie de notre capital santé. (Visuel Fotolia 185139740)

La graisse brune ou « bonne graisse », un rempart contre un grand nombre de maladies chroniques fait partie de notre capital santé. Ces chercheurs de l'Université du Texas à Houston (UTHealth) montrent comment de simples changements de régime et d’habitudes alimentaires peuvent détruire peu à peu ces tissus adipeux sains tout au long de la vie. Ces travaux, publiés dans la revue Nature, confirment que la constance et l’observance d’un régime alimentaire sain et d’un rythme circadien régulier, tout au long de la vie, contribue à limiter considérablement le risque de stockage erratique des graisses, ainsi que de troubles métaboliques et cardiaques associés.

 

En d’autres termes, changer ses habitudes alimentaires ou modifier son horloge circadienne peut avoir un impact sur les tissus adipeux sains tout au long de la vie. Or le tissu adipeux brun et sain aide à fournir de l'énergie, soutient la croissance cellulaire, protège les organes et maintient le corps au chaud. Une alimentation de bonne qualité et bien calée sur le rythme biologique contribuent à maintenir cette graisse saine.

La perturbation des habitudes alimentaires perturbe aussi la prolifération pré-adipocytaire

Les cellules progénitrices des adipocytes se transforment en adipocytes, les cellules graisseuses saines qui composent notre tissu adipeux brun, qui stocke l'énergie. Cependant ces progéniteurs adipocytaires subissent une prolifération quotidienne rythmique tout au long du cycle de 24 heures en cas d'apport énergétique régulier.

 

Une démo chez la souris : cependant, lorsque le régime s’enrichit en graisses ou que les habitudes alimentaires sont modifiées, de sorte que les souris consomment des quantités égales de nourriture pendant la phase de sommeil et de veille, ce schéma de 24 heures de prolifération pré-adipocytaire est perturbé. « Nous montrons que lorsque nous nourrissions des souris avec un régime riche en graisses, cela augmente la prolifération des préadipocytes et détruit le schéma de prolifération des adipocytes », explique l’auteur principal, le Dr Kristin Eckel-Mahan, professeur au Brown Foundation Institute de l’UTHealth.

 

L'abandon du rythme circadien et un régime riche en graisses  finissent ainsi par épuiser les cellules graisseuses saines, et cette perturbation n’apparait pas réversible. L'épuisement des cellules progénitrices adipocytaires ne permet plus la formation de nouveaux adipocytes sains ce qui finalement induit des défauts de stockage des graisses et un excès de lipides dans certains organes, tels que le foie (foie gras) et les muscles, la résistance à l'insuline et le diabète de type 2.

« Dans un monde idéal, où tout le monde maintiendrait un cycle veille-sommeil normal et mangerait bien et aux bonnes heures de la journée,

la prolifération rythmique de nos préadipocytes permettrait un renouvellement suffisant de notre « bonne graisse »».


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