ALIMENTS ULTRA-TRANSFORMÉS : Plus de 30 effets néfastes sur la santé
C’est une myriade de preuves cohérentes qui associent les aliments ultra-transformés à plus de 30 effets néfastes sur la santé, avec cette méta-analyse internationale menée à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health (Baltimore). Des résultats, publiés dans le British Medical Journal (BMJ), qui confirment que les régimes alimentaires riches en aliments ultra-transformés sont nocifs pour de nombreux systèmes corporels et soulignent la nécessité de réduire l'exposition à ces produits alimentaires.
Quels sont précisément ces produits ultra-transformés ? Il s’agit des produits de boulangerie industrielle, des collations prêtes à consommer emballées, des boissons gazeuses, des céréales sucrées. Ces différents produits sont passés par de multiples processus industriels et contiennent des colorants, des émulsifiants, des arômes et d'autres additifs. Ils sont généralement riches en sucres ajoutés, en matières grasses et/ou en sel, mais faibles en vitamines, en fibres et autres nutriments. Enfin, ils représenter
jusqu’à 58 % de l’apport énergétique quotidien total
et leur part dans l’alimentation a tendance à augmenter dans de nombreux pays ces dernières années.
Cette analyse confirme qu’une exposition plus élevée aux aliments ultra-transformés est associée à un risque accru de 32 problèmes de santé, dont, le cancer, des maladies cardiaques et pulmonaires graves, les troubles de la santé mentale et la mortalité prématurée. L’analyse fait la synthèse des nombreuses études ayant déjà établi un lien entre les aliments ultra-transformés et une mauvaise santé, et c’est la première revue complète à apporter une évaluation globale de ces preuves sur le sujet.
L’étude consolide en effet les données de 45 méta-analyses associant les aliments ultra-transformés à des effets néfastes sur la santé, impliquant un total de près de 10 millions de participants. Les estimations de consommation d’aliments ultra-transformés ont été obtenues à partir d'une combinaison de questionnaires et d'historiques. Pour chaque méta-analyse sélectionnée, les chercheurs ont classé les preuves comme étant convaincantes, hautement probables, probables, de faible qualité ou inexistantes. Finalement, cette large analyse de méta-analyses, conclut qu’une exposition plus élevée aux aliments ultra-transformés est :
- systématiquement associée à un risque accru de 32 effets néfastes sur la santé ;
- associée à un risque accru d’environ 50 % de décès de cause cardiovasculaire ;
- à un risque accru de 48 à 53 % d’anxiété et de troubles mentaux courants ;
- à un risque accru de 12 % de diabète de type 2 ;
- selon des preuves hautement probables, à un risque accru de 21 % de décès toutes causes confondues, à un risque accru de 40 à 66 % de décès de maladie cardiaque, d'obésité, de diabète de type 2, de troubles de sommeil ;
- à un risque accru de dépression de 22 %.
- Selon des preuves légères ou limitées, à un risque accru d’asthme, de maladie gastro-intestinale, de certains cancers, à des facteurs de risque cardiométaboliques, tels qu’un taux élevé de graisses dans le sang et de faibles niveaux de « bon » cholestérol.
Il est possible, écrivent les auteurs que d’autres facteurs n’aient pas été pris en compte, et que des variations dans l’évaluation de la consommation d’aliments ultra-transformés aient pu influencer les résultats. Cependant, la méthodologie rigoureuse utilisée, le très grand volume de données et la convergence des études « soutiennent des interventions en santé publique, qui visent à minimiser la consommation d’aliments ultra-transformés ».
Car on retiendra que des apports trop élevés ou fréquents d’aliments ultra-transformés nuisent à la santé et raccourcissent la vie. De nouvelles mesures systématiques concernant les aliments ultra-transformés sont essentielles. Il s'agit notamment des étiquettes sur le devant des emballages, de la restriction de la publicité et de l'interdiction de la vente dans ou à proximité des écoles et des hôpitaux, ainsi que des mesures fiscales qui réduisent mécaniquement l’accès à ces produits alimentaires.
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