GROSSESSE: De nouvelles recos de supplémentation en acide folique
L'acide folique (vitamine B9) est nécessaire autour du moment de la conception et dans les premiers stades de la grossesse pour prévenir les malformations congénitales, notamment le spina-bifida. Parmi les moyens d’assurer sans faille les niveaux nécessaires d’acide folique chez les mères, il y a la supplémentation, quasi-généralisée aujourd’hui, durant la grossesse. Cette revue de la littérature précise bénéfices et risques de la supplémentation et appelle à sa personnalisation en fonction des patientes.
Les recommandations actuelles en vigueur dans de nombreux pays mettent donc l'accent sur la supplémentation en acide folique pendant la grossesse mais aussi durant le mois précédant la conception et durant les 2 mois de début de la grossesse. Car si l'acide folique est présent naturellement dans certains aliments, comme les légumes verts à feuilles, il est impossible d'obtenir des quantités suffisantes des seules sources alimentaires naturelles. La supplémentation en acide folique au moment de la conception favorise le bon développement du cerveau et de la moelle épinière du bébé, et réduit le risque d'anomalies du tube neural chez les enfants. De plus, la preuve scientifique a suggéré que l'acide folique peut aussi avoir un effet sur d'autres résultats de la grossesse, comme dans le cas des grossesses compliquées par l'épilepsie, mais aussi sur le risque de prééclampsie, d'anémie, de déficit de croissance fœtale et d'autisme. Cependant, ces associations restent controversées et si les Etats-Unis ont recommandé l'enrichissement obligatoire dans certains aliments (comme la farine), d'autres pays restent réservés. Ce nouvel examen nous propose une synthèse des données actuelles et examine les recommandations actuelles de supplémentation en acide folique, ses risques et avantages, en termes de résultats maternels et fœtaux.
Les chercheurs confirment avec ces travaux l'atteinte de l'objectif prioritaire, avec la supplémentation, de réduction du risque de défauts du tube neural, affinent le dosage et les timings. Ils discutent ensuite des controverses concernant les femmes atteintes d'épilepsie et les avantages « contre » le risque de pré-éclampsie, de retard de croissance du fœtus et de réduction des risques d'autisme. Ils documentent également les effets négatifs possibles et confirment des données encore peu concluantes sur la relation entre l'acide folique et le risque d'asthme, d'allergies, de cancer et… « d'avoir des jumeaux ».
Bref, un rapport à lire absolument par les professionnels de la périnatalité pour ses précisions précieuses mais une conclusion qui « laisse sur la faim », avec un appel à mieux comprendre par d'autres recherches les mécanismes de l'acide folique et l'opportunité d'une approche plus personnalisée de cette supplémentation aujourd'hui quasi-universelle.
« Il est clair que d'autres recherches sont nécessaires pour clarifier le meilleur moment de la supplémentation, et le dosage ».
Folic acid supplementation: what is new? Fetal, obstetric, long-term benefits and risks
Lire aussi: ACIDE FOLIQUE: Enrichir la farine pourrait éviter 20% des anomalies du tube neural –
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