HORLOGE BIOLOGIQUE : Découverte de 2 composés anti-adiposité
La découverte de ces nouveaux composés qui ciblent deux gènes régulateurs de notre horloge biologique va certainement permettre d’agir sur l'horloge circadienne, en particulier. Les chercheurs de l’Université de Nagoya (Japon) identifient en effet 2 petites molécules KL101 et TH301 qui ciblent respectivement CRY1 et CRY2, 2 protéines nécessaires à la différenciation des adipocytes bruns et donc prometteuses dans la gestion de l’obésité.
L'horloge biologique régule en effet toute une variété de fonctions au cours de la journée, dont le sommeil et l’éveil. La perturbation ou le dérèglement de l'horloge circadienne ont été associés à de nombreuses maladies telles que les troubles du sommeil, le syndrome et différents troubles métaboliques (dont l'obésité) et le cancer. Le développement de petites molécules permettant de réguler des composants spécifiques de l'horloge circadienne pourrait apporter une nouvelle option de traitement des maladies liées à l'horloge.
2 petites molécules pour favoriser la « graisse brune » plutôt que la « mauvaise graisse »
C’est le cas de petites molécules, KL101 et TH301, qui allongent la période de l'horloge circadienne. Les 2 composés sont également les premiers identifiés à cibler sélectivement et respectivement les protéines CRY1 et CRY2 régulatrices de l’horloge (Circadian Regulator 1 et 2). La recherche décrypte ici, par cristallographie aux rayons X comment KL101 et TH301 se lient à CRY1 et CRY2 et les scientifiques identifient le mécanisme de sélectivité : les régions de queue désordonnées des protéines CRY confèrent cette sélectivité aux composés KL101 et TH301.
Manipuler 2 protéines critiques du tissu adipeux brun : alors que CRY1 et CRY2 sont documentées comme nécessaires à la différenciation des adipocytes bruns ou tissu adipeux brun, une des principales pistes de la lutte contre l’obésité et l’adiposité : en effet, une des principales pistes pour lutter contre l’obésité est celle de la transformation, par thérapie génique ou pharmacologique, de la « mauvaise graisse » ou graisse blanche en tissu adipeux beige puis en tissu adipeux brun qui brûle pour fournir au corps de l’énergie.
La découverte -qui semble ici très expérimentale- de ces petites molécules KL101 et TH301 constitue en pratique une étape importante vers un nouveau traitement clinique de l'obésité.
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