INFARCTUS : Ils pilotent les cellules souches vers le tissu cardiaque
De nombreuses équipes travaillent à optimiser l’utilisation de cellules souches autologues pour réparer le muscle cardiaque endommagé par l’infarctus. Mais ici, c’est une première mondiale, car ces scientifiques de l’Université de Bristol ont trouvé le moyen de piloter les cellules souches vers le tissu cardiaque. Leurs travaux, publiés dans la revue Chemical Science, pourraient considérablement améliorer le traitement des maladies cardiovasculaires, responsables dans leur ensemble, de plus d'un quart des décès dans les pays riches.
Les derniers essais menés sur l'injection de cellules souches dans le cœur du patient cardiaque pour régénérer les tissus endommagés ont donné des résultats plutôt prometteurs. Cependant, ces thérapies cellulaires se heurtent toujours à des défis importants en particulier à la précision de la délivrance des cellules souches qui vont pouvoir survivre après l'injection. Le flux sanguin et les irrégularités tissulaires « font » que la majorité des cellules souches se retrouvent plutôt dans les poumons et la rate.
Ils pilotent les cellules souches vers le cœur
Ces chercheurs de la School of Cellular and Molecular Medicine de Bristol ont trouvé un moyen de remédier à ce problème en équipant les cellules souches d’une protéine spéciale qui permet de les « ramener » au tissu cardiaque. « Nous proposons de restructurer la membrane des cellules afin que, lorsqu’elles sont injectées, elles recouvrent et réparent les tissus spécifiques de notre choix », explique l’auteur principal, le Dr Adam Perriman, professeur agrégé en biomatériaux à l’Université et fondateur de la société de technologie de thérapie cellulaire CytoSeek.
Adapter les propriétés de ciblage cardiaque des bactéries infectieuses aux cellules souches humaines : certaines cellules bactériennes possèdent déjà des propriétés qui leur permettent de détecter les tissus malades et de les « localiser ». L’équipe s’en est donc inspirée et a mis au point une technologie basée sur la protéine appelée adhésine, ou plutôt sa version synthétique- qui induit les cellules à « se loger » dans le tissu cardiaque. L’adhésine se lie à la membrane cellulaire et la cellule souche se dirige vers le cœur (ici de souris). Ainsi, les chercheurs montrent, sur un modèle murin, que la protéine « adhésine designer » s'insère spontanément dans la membrane plasmique des cellules souches sans cytotoxicité puis dirige les cellules modifiées vers le cœur : c’est la première fois que les propriétés de ciblage des bactéries infectieuses sont transférées aux cellules de mammifères.
Le potentiel de la technique « est énorme » car il pourrait changer la vie des millions de personnes qui souffrent de maladies cardiaques.
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