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INSUFFISANCE CARDIAQUE : Le jeûne intermittent éloigne le risque d'infarctus

Actualité publiée il y a 1 année 7 mois 3 semaines
ACC
Pratiqué sur le long terme, le jeûne intermittent peut contribuer à limiter le risque d’événements cardiaques (Visuel Adobe Stock 289339079)

Ce n’est pas la première étude à suggérer qu’en cas de risque cardiovasculaire, le jeûne intermittent peut contribuer à limiter le risque d’événements cardiaques. Cette nouvelle étude, menée à l’Intermountain Health et présentée à la 72è Réunion scientifique de l’American College of Cardiology’s (ACC) confirme que le jeûne intermittent, en particulier lorsqu'il est pratiqué sur plusieurs décennies ou du moins à long terme, peut avoir des effets positifs sur la santé métabolique et cardiovasculaire.

 

L’équipe de cardiologues de Salt Lake City révèle que le jeune intermittent peut également ajouter une couche supplémentaire de protection contre les complications cardiaques liées au COVID-19 chez les patients à risque cardiaque élevé.

 

« Nous savions déjà qu'un jeûne régulier sur de longues périodes peut entraîner des améliorations globales de la santé. Ici, nous observons de meilleurs résultats chez les patients COVID-19 qui ont eu besoin d'un cathétérisme cardiaque, donc à risque cardiovasculaire élevé », explique l’auteur principal, le Dr Benjamin Horne, chef de Service d’épidémiologie cardiovasculaire et génétique à l’Intermountain.

Le jeûne n'évite pas l’événement cardiaque, mais empêche une insuffisance cardiaque par la suite.

L'étude a suivi 464 patients inscrits au registre INSPIRE, un registre des dossiers de patients ayant développé le COVID et ayant subi un cathétérisme cardiaque de février 2013 à mars 2020.

 

  • 464 patients avaient reçu un diagnostic de COVID-19 entre mars 2020 et avril 2022 ;
  • parmi ces patients, 135 ont déclaré avoir jeûné régulièrement et en moyenne pendant plus de 40 ans (une grande partie de ses patients jeûnaient régulièrement pour des raisons religieuses) ;
  • ces participants qui pratiquaient le jeûne régulier ont un taux d'hospitalisation, de complications et de décès liés à l'insuffisance cardiaque inférieur à celui de patients qui ne jeûnaient pas.
  • Ces données montrent que le jeûne à long terme peut aider à prévenir l'insuffisance cardiaque, même chez les patients qui ont déjà à la fois le COVID-19 et des problèmes cardiaques. Ici, les participants qui pratiquaient le jeûne le faisaient dans un cadre de long terme, et non pas d'un régime temporaire à la mode.

Ainsi, l’un des participants pratiquait le jeûne intermittent depuis plus de 80 ans.

Quel processus sous-jacent ? Des recherches supplémentaires sur de plus larges échantillons seront nécessaires pour comprendre pourquoi le jeûne intermittent est associé à de meilleurs résultats cardiovasculaires chez des patients COVID, déjà traités pour maladie cardiaque, mais plusieurs mécanismes sont déjà proposés par les auteurs :

 

  1. le jeûne réduit l'inflammation, alors que l'hyperinflammation est associée aux pires résultats du COVID-19 ;
  2. après 12 à 14 heures de jeûne, le corps passe de l'utilisation du glucose dans le sang aux cétones, ce qui peut contribuer aussi à améliorer la fonction cardiaque ;
  3. le jeûne intermittent favorise l'autophagie, le système de recyclage cellulaire du corps qui aide votre corps à détruire et à recycler les cellules endommagées et infectées.

 

Alors que ces résultats sont en ligne avec les bénéfices déjà documentés du jeûne par de précédentes études, les auteurs rappellent qu’un régime de jeûne ne doit être entrepris que sous surveillance du médecin.

 

En particulier, si la personne est âgée, enceinte ou souffre de maladies telles que le diabète ou une maladie cardiaque ou rénale.


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