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INSUFFISANCE CARDIAQUE : Un test sanguin pour rétablir la fonction thyroïdienne

Actualité publiée il y a 4 années 3 mois 4 semaines
Frontiers in Physiology
Traiter, à l'aide d'un simple test sanguin, l'une des causes de l'insuffisance cardiaque, c'est possible (Visuel Fotolia 201387418)

La moitié des patients souffrant d'insuffisance cardiaque présentent de faibles taux d'hormone thyroïdienne T3 (triidothyronine) dans leur tissu cardiaque. On sait ainsi que les hormones thyroïdiennes sont étroitement liées à la fonction cardiaque et un nombre croissant d'études suggèrent que ces faibles niveaux de T3 cardiaque pourraient contribuer de manière significative aux symptômes et au dysfonctionnement cardiaque sous-jacent. L’hypothèse serait donc d’administrer T3, et en restaurant la fonction hormonale thyroïdienne du cœur, de supprimer une des causes fréquentes de l’insuffisance cardiaque. Mais il n’existe aucun protocole permettant d’identifier dans quels cas d’insuffisance cardiaque et à quelle dose le traitement pourrait être efficace. Cette équipe du New York Institute of Technology College of Osteopathic Medicine (NYITCOM) et du FuWai Heart Hospital (Pékin) présente, dans la revue Frontiers in Physiology, un nouveau test sanguin qui pourrait apporter ces données.

 

L'insuffisance cardiaque survient lorsque le cœur ne peut pas assumer sa fonction ce qui provoque des symptômes tels que l'essoufflement, la fatigue, un gonflement des jambes et l’accélération du rythme cardiaque. Alors que des études cliniques suggérant que de trop faibles niveaux d'hormones thyroïdiennes peuvent augmenter le risque de décès chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque, de nombreuses équipes de recherche tentent de préciser le lien entre les hormones thyroïdiennes et la fonction cardiaque. C’est le cas de cette équipe de New York et de Pékin qui identifie un nouveau biomarqueur de la carence en hormone thyroïdienne T3.

Restaurer en toute sécurité la fonction hormonale thyroïdienne du cœur.

Les freins actuels au traitement par T3 : de faibles niveaux d’hormone thyroïdienne T3 cardiaque sont pratiquement impossibles à distinguer des autres facteurs conduisant à l’insuffisance cardiaque, c’est pourquoi, aujourd’hui, les médecins hésitent à prescrire la T3 aux patients cardiaques. Ensuite, une trop grande quantité d'hormone pourrait accidentellement déclencher une arythmie cardiaque. Enfin, il n’existe aucun protocole permettant de mesurer et d’ajuster la dose de T3 nécessaire pour restaurer en toute sécurité la fonction hormonale thyroïdienne du cœur.

 

Un biomarqueur, BNP : dans cette étude, les chercheurs identifient un biomarqueur, le peptide natriurétique cérébral de type B (BNP pour Brain natriuretic peptide) qui indique le niveau de gravité de la maladie : en cas d'insuffisance cardiaque, le cœur sécrète des niveaux plus élevés de BNP dans le sang, et c’est une indication clé que la maladie cardiaque s'aggrave.

 

Une relation inverse entre les taux sériques de T3 et de BNP : les chercheurs ont émis l'hypothèse qu'en analysant les niveaux de BNP d'un patient en réponse à l'administration de T3, les médecins pourraient évaluer le bon dosage requis. En utilisant un rat modèle d'insuffisance cardiaque causée par de faibles niveaux de T3, les chercheurs ont pu vérifier leur théorie. Ils montrent qu’un simple test sanguin portant sur BNP permet l’ajustement du traitement de manière à rétablir l'équilibre de l’hormone thyroïdienne T3 cardiaque.

 

« Tester les taux sériques de BNP permet de titrer le volume de T3 requis », expliquent les chercheurs « et lorsque le traitement par T3 induit une réduction des taux sériques de BNP, cette réduction est associée à une amélioration de la fonction cardiaque ».


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