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La MASSE MUSCULAIRE protège contre l’Alzheimer ?

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 2 semaines
BMJ Medicine
Des taux plus élevés de muscle ou de masse maigre pourraient protéger contre la maladie d'Alzheimer (Visuel Adobe Stock 599908251)

Des taux plus élevés de muscle ou de masse maigre pourraient protéger contre la maladie d'Alzheimer, conclut cette étude menée, entre autres instituts de recherche à l’Université de Californie San Francisco (UCSF). Les chercheurs appellent à décrypter les voies biologiques pouvant expliquer cette association, comme une association lus large entre la masse musculaire, moins de masse grasse et la santé métabolique.

 

Les chercheurs rappellent que de nombreuses études ont déjà documenté l’association entre l'obésité et le diabète et un risque accru de maladie d'Alzheimer en suggérant parmi ses causes, l'inflammation accrue, la résistance à l'insuline et les niveaux plus élevés dans les tissus adipeux de la protéine nocive β-amyloïde.

Les niveaux de masse musculaire/maigre prédictifs du risque ?

L’étude utilise la randomisation mendélienne, une technique qui utilise des variantes génétiques comme proxy pour un facteur de risque particulier -ici la masse musculaire maigre - pour obtenir des preuves génétiques soutenant un résultat particulier – ici le risque de maladie d'Alzheimer. L’analyse des données de 450.243 participants de la biobank britannique, d’un échantillon indépendant de 21.982 personnes atteintes et 41.944 personnes exemptes d'Alzheimer, et d’un échantillon de 7.329 personnes atteintes et 252.879 participants exempts de la maladie pour valider les résultats ; enfin, un échantillon de 269.867 autres participants. La bioimpédance a été utilisée pour estimer les masses maigres et les tissus adipeux des bras et des jambes et les résultats ont été ajustés en fonction de l'âge, du sexe et de l’origine ethnique. L’analyse révèle :

 

  • 584 variants génétiques associés à la masse musculaire maigre ;
  • aucun de ces variants associés à la masse musculaire n’est situé dans la région du gène APOE associée à la vulnérabilité à la maladie d'Alzheimer ;
  • cependant, ces variantes génétiques expliquent 10 % de la différence de masse musculaire maigre des participants ;
  • en moyenne, une masse musculaire maigre plus élevée (telle qu’évaluée génétiquement) est associée à une réduction modeste, mais statistiquement significative, du risque d'Alzheimer ;
  • cette association est reproduite dans plusieurs échantillons et avec différents types de mesure de la masse musculaire maigre ;
  • la masse maigre est également associée à une meilleure performance aux tests cognitifs ;
  • en revanche, la graisse corporelle n'est pas associée au risque d'Alzheimer, mais elle est, en revanche, associée à de moins bonnes performances cognitives.

 

L’étude apporte ainsi de nouvelles preuves sur la relation de cause à effet entre la masse musculaire et le risque d'Alzheimer. Cependant, des recherches supplémentaires seront nécessaires pour déterminer si l'augmentation de la masse maigre pourrait inverser la maladie d'Alzheimer chez les patients atteints d'une forme préclinique ou d'une déficience cognitive légère.

 

Dans ce cas, toute intervention visant à favoriser le muscle vs l’adiposité serait bienvenue et pourrait contribuer à réduire le fardeau de la maladie d'Alzheimer.


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