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LÂCHER PRISE : La recherche du bonheur suppose-t-elle moins de maîtrise de soi ?

Actualité publiée il y a 18 min 40 sec
Applied Psychology: Health and Well-Being
Pour être plus heureux faut-il absolument renoncer un peu à la maîtrise de soi  ? (Visuel Adobe Stock 980727034)

Si les conditions du bonheur et de la satisfaction de vie sont multiples, cette équipe de psychiatres de l’Université de Toronto, pose la question : « pour être plus heureux faut-il absolument renoncer un peu à la maîtrise de soi » ? En d’autres termes, le « lâcher-prise » fait-il partie de ses nombreuses conditions du bonheur ? Les chercheurs proposent ici une nouvelle explication à cette théorie, un phénomène selon lequel essayer d’être toujours plus heureux nous rend en réalité moins heureux. Ce « paradoxe du bonheur » est documenté dans la revue Applied Psychology.

 

Ce paradoxe est documenté depuis plus d’une décennie, mais il reste mal compris. L’équipe canadienne l’explique par la théorie qu’essayer sans cesse d’être plus heureux est mentalement épuisant et finit par épuiser notre capacité de maîtrise de soi et notre volonté. Au point que nous pourrions prendre des décisions autodestructrices qui nous rendent moins heureux.

« La quête du bonheur est un peu comme un effet boule de neige. Vous décidez d’essayer de vous sentir plus heureux, mais cet effort épuise votre capacité à faire ce qui vous rend plus heureux », explique Sam Maglio, professeur de marketing à l’Université de Toronto.

Quand on rentre à la maison après une longue journée de travail…

Plus nous sommes mentalement épuisés, et plus nous serons tentés de ne pas faire le ménage et de rester sur les réseaux sociaux, par exemple. Plus nous aurons l’impression de manquer de temps et d’énergie ; et plus nous serons malheureux.

 

L’étude qui a interrogé des centaines de participants révèle que :

  • plus les participants essaient d’être heureux, et moins ils "ont recours" à la maîtrise de soi dans la vie quotidienne ;

  • la recherche du bonheur et la recherche la maîtrise de soi semblent en quelque sorte en compétition pour une quantité limitée d’énergie mentale ;
  • ce principe apparaît confirmé par une simple expérience : lorsque des participants doivent opter entre 2 objets -de nombreuses paires d’objets leur étant présentées à la suite-, pour celui qui les rendrait plus heureux, ou celui qu’ils préfèrent tout simplement, le groupe « bonheur » arrête l’exercice bien avant et avoue ne plus avoir de ressources mentales après cet exercice de « recherche du bonheur », plutôt que de maîtrise de soi.

 

Ainsi, concluent les chercheurs, recherche du bonheur et maîtrise de soi préemptent les mêmes sources d’énergie, et le lâcher-prise, au moins de temps à autre, permet de « dégager » l'énergie nécessaire aussi à la recherche du bonheur. Ceci-dit, ces psychologues conseillent :

« N’essayez pas d’être super heureux tout le temps. Au lieu d’essayer d’avoir toujours plus, regardez ce que vous avez déjà et acceptez-le comme une source acquise de bonheur ».

 

On retiendra donc que la quête du bonheur coûte des ressources mentales qui ne sont plus ou pas autant disponibles pour réguler en permanence nos pensées, nos émotions et nos comportements.


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