L'EXERCICE à 65 ans pour réduire de moitié son risque cardiaque
La pratique régulière d’une activité physique modérée suffit à réduire de 50% de risque de décès cardiovasculaire chez les plus de 65 ans, conclut cette étude présentée au Congrès de la Société européenne de cardiologie. Si le rôle de l'activité physique dans la prévention des maladies cardiovasculaires (MCV) est bien établi, ces conclusions précisent son bénéfice considérable chez les personnes d'âge mûr. L’étude rappelle ainsi qu’il est important de continuer à pratiquer suffisamment pour rester en bonne santé même si la pratique d'un exercice adapté peut devenir plus difficile avec le vieillissement.
L'étude qui a suivi durant 12 ans 2.456 adultes âgés de 65 à 74 ans, participant à la cohorte FINRISK, a évalué l'association entre la pratique d'une activité physique de loisir et le risque de maladie cardiovasculaire et de décès. Les participants ont renseigné par questionnaire leur pratique de l'activité physique et leurs comportements liés à la santé; les chercheurs ont également pris en compte les différents résultats de santé (tension artérielle, poids et taille) et les facteurs de confusion possibles (pression artérielle, tabagisme, cholestérol) et les facteurs socioprofessionnels. Les participants ont été suivis jusqu'à la fin de l'année 2013. Au cours du suivi, 197 participants sont décédés de maladies cardiovasculaires et 416 ont subi un premier événement cardiovasculaire. L'analyse constate que,
· l'activité physique modérée réduit le risque d'événement cardiovasculaire aigu de plus de 30%,
· des niveaux élevés d'activité physique permettent des réductions encore plus importantes du risque.
Précisément, la pratique d'une activité physique de loisirs modérée et élevée est associée à
· une réduction du risque d'événement cardiovasculaire, respectivement de 31% et 45%,
· une réduction du risque de décès de cause cardiovasculaire, respectivement de 54% et 66%.
C'est la confirmation que les personnes âgées physiquement actives ont un risque significativement plus faible de maladie coronarienne, d'AVC et de décès cardiovasculaire, et que cet effet reste, quel que soit l'âge, dose-dépendant.
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