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LONGÉVITÉ: Le secret d'un ADN jeune à un âge avancé

Actualité publiée il y a 8 années 2 mois 1 min
Genome Biology

L'ADN des personnes jeunes est régulé de manière à exprimer les bons gènes au bon moment. Au fil des années, la régulation de l'ADN se perturbe progressivement, c’est une cause importante du vieillissement. Cette analyse de la Leiden Medical University (Pays Bas) de l'ADN de plus de 3.000 personnes montre que ce processus ne se déroule pas à l'identique pour tout le monde : certains chanceux conservent un ADN jeune malgré leur âge avancé. Des conclusions à lire dans la revue Genome Biology squi dessinent déjà l’étape suivante : vérifier que ces personnes génétiquement plus jeunes restent bien en meilleure santé plus longtemps.

Au fil des années, expliquent les chercheurs dans leur communiqué, la régulation de l'ADN se perturbe progressivement et cette « dérégulation » de l'ADN, associée donc au vieillissement, va de pair avec une plus grande activité dans les gènes impliqués dans la réparation des dommages cellulaires. Mais ce processus n'est pas suffisamment efficace à long terme et cette dérégulation mène au vieillissement. L'ADN porte les marques du vieillissement : lorsque les chercheurs cartographient la régulation de l'ADN chez ces 3.000 participants, en mesurant le niveau de méthylation sur près d'un demi-million de sites de l'ADN humain afin d'identifier les sites où la différence s'accroît avec l'âge, ils font une découverte inattendue : ces sites s'avèrent étroitement liés à l'activité des gènes déjà documentés pour leur rôle central dans le processus de vieillissement (Illustration ci-contre).


Le vieillissement de l'ADN n'est pas toujours inévitable : chez certains participants, la dérégulation de l'ADN liée à l'âge est bien moins importante. Ainsi, certains participants sont porteurs d'un ADN régulé comme normalement, à 25 ans. Chez ces individus, les gènes caractéristiques du processus de vieillissement sont également beaucoup moins actifs.

A ADN jeune, moins de problèmes de santé ? c'est la prochaine étape de cette recherche qui doit vérifier l'association entre l'âge biologique de l'ADN, les résultats de santé et le risque de maladies. « De toute évidence », écrivent les auteurs, « la santé dépend de plus de facteurs que la seule régulation de notre ADN. Mais nous pensons que la dérégulation de l'ADN est un processus fondamental qui pourrait favoriser le risque de développement de différentes maladies. Dans les cellules cancéreuses, on retrouve ces changements de régulation de l'ADN et à titre de signes précurseurs de la maladie. Nous voulons donc étudier si un ADN dérégulé augmente le risque des différents cancers et, si à l'inverse, un ADN « jeune » est protecteur ».


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