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MAL ou DÉNUTRITION : Vivre à deux c’est manger mieux surtout à l’âge avancé

Actualité publiée il y a 6 années 1 mois 2 semaines
Journal of the American Geriatrics Society
Le mariage et la vie à deux protègent les personnes âgées contre la malnutrition et la dénutrition

Le mariage et la vie à deux protègent les personnes âgées contre la malnutrition et la dénutrition, conclut cette analyse de l’Université d'Erlangen-Nuremberg (Allemagne) de données européennes et de Nouvelle-Zélande réunies dans le cadre du projet de collaboration « MaNuEL » (Malnutrition in the Elderly). Des conclusions présentées dans le Journal of the American Geriatrics Society qui incitent à la vigilance chez les personnes âgées qui vivent seules et rappellent que la malnutrition, c’est toujours à vérifier chez le patient âgé.

 

Le projet MaNuel qui rassemble 22 groupes de recherche de 7 pays (Autriche, France, Allemagne, Irlande, Espagne, Pays-Bas et Nouvelle-Zélande) cherche à identifier les causes de la malnutrition. Lancé en mars 2016 pour une durée de 2 ans, il est coordonné par le Dr. Dorothee Volkert de l’Institute for Biomedicine of Ageing (IBA) à la Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg (FAU). Ce programme souhaite identifier les facteurs de la malnutrition et pourquoi de plus en plus de personnes âgées en souffrent. Car si la malnutrition peut survenir à tout âge, les personnes âgées de 65 ans et plus y sont particulièrement exposées. « Nous parlons de malnutrition lorsque les apports alimentaires sont considérablement réduits et que le corps manque d'énergie et de nutriments », rappelle le Pr Volkert : « Les conséquences de la malnutrition sont multiples. Elles vont de la perte de poids à un système immunitaire affaibli ou à une altération fonctionnelle des muscles et de tous les organes ».

 

Cette méta-analyse conclut que les personnes non mariées, séparées ou divorcées sont le plus souvent touchées, tandis que les hommes et les femmes mariés ou veufs ont tendance à mieux prendre soin d'eux-mêmes. Les personnes âgées moins autonomes ou sortant d’hospitalisation sont fréquemment touchées.

 

23 variables passées à la loupe : l’équipe a regardé l’impact de 23 variables allant des troubles de la mastication et de la déglutition, à la déficience cognitive, la solitude et la dépression, jusqu’au type d’hébergement, domicile ou EHPAD. Ces données ont été prises en compte chez 4.844 participants âgéd de 72 à 85 ans, de 6 études sur le sujet. Entre 4,6 et 17,2% des participants ont développé une malnutrition au cours des suivis des études.

 

L’analyse évoque un faisceau complexe de facteurs. Seul l’âge, le statut matrimonial, les difficultés à marcher et monter les escaliers ainsi que les hospitalisations apparaissent comme des facteurs indépendants de malnutrition chez la personne âgée. Ensuite 2 facteurs apparaissent comme majeurs :

  • l’âge bien sûr : plus les personnes sont âgées, plus elles risquent de souffrir de malnutrition et le risque augmente un peu avec chaque année qui passe ;
  • la vie en solo : ainsi les personnes non mariées, séparées ou divorcées sont plus fréquemment dénutries.

 

D'autres études devront encore être menées afin d'identifier l’ensemble des facteurs.

 

« Nous avons besoin d'une définition commune de la malnutrition et d'une conception uniforme de nos études. Ce n’est qu’alors que nous pourrons obtenir des résultats cohérents et formuler des recommandations pour la prévention de la malnutrition chez le patient âgé ».


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