MALADIE CARDIOVASCULAIRE : Elle touche près d’un américain sur 2
Ce taux retient l’attention car il pourrait être rapidement approché par l’ensemble des pays riches : Près de la moitié soit 48%, soit plus de 120 millions en 2016 d’américains, adultes, souffrent d'un type de maladie cardiovasculaire (MCV). Ces nouvelles statistiques de l’American Heart Association's Heart and Stroke, publiées dans la revue Circulation de l'Association (AHA), révèle, conjointement à cette « épidémie », une hausse alarmante du nombre de décès de MCV, soit plus de 840 000 décès en 2016-aux seuls Etats-Unis. Les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès dans le monde.
Cette mise à jour annuelle 2019 de l’AHA est issue d’une compilation des statistiques les plus récentes et les plus pertinentes sur les facteurs de risque et les données épidémiologiques concernant la maladie cardiovasculaire et l’accident vasculaire cérébral. Ce nouveau rapport tire un signal d’alarme alors qu’après des décennies de baisse aux États-Unis, le nombre de décès liés aux MCV est en hausse soit 840.678 décès en 2016 vs 836.546 en 2015, alors que la tendance dans le monde est à la baisse (17,6 millions en 2016 vs 17,9 millions en 2015).
Ainsi, la prévalence déclarée des MCV en 2019 est en nette augmentation par rapport aux années précédentes. Cette hausse de prévalence est également associée à un changement de définition de l'hypertension artérielle (à partir de 130/80 mm Hg vs 140/90 mm Hg). En excluant l’hypertension artérielle (HTA), la prévalence des MCV (maladies coronariennes, insuffisances cardiaques, AVC) chez les adultes aux États-Unis est de 9% au total (soit 24,3 millions en 2016).
« L’HTA ne peut être écartée de l'équation de notre lutte contre les maladies cardiovasculaires », écrit le Dr Ivor J. Benjamin, président de l’AHA et directeur du centre cardiovasculaire du Medical College of Wisconsin à Milwaukee : « la recherche montre que l'élimination de l'hypertension artérielle pourrait avoir un impact plus important sur les décès par MCV que l'élimination de tous les autres facteurs de risque chez les femmes et de tous sauf le tabagisme chez les hommes ». Ainsi, environ 80% des maladies cardiovasculaires pourraient être prévenues en contrôlant l'hypertension artérielle, le diabète et l'hypercholestérolémie, tout en adoptant un mode de vie sain. Cela suppose néanmoins l‘abstention de tout tabagisme, une alimentation saine, la pratique d’une activité physique et le maintien d’un poids santé.
Poursuivre la réduction des taux de tabagisme, une priorité de la lutte contre les MCV : quelques chiffres encourageants :
- parmi les jeunes âgés de 12 à 19 ans, 94% étaient des non-fumeurs en 2015-2016, un taux en hausse de près de 20 points par rapport à 1999 et 2000 ;
- le pourcentage d'adolescents (12-17 ans) ayant déclaré avoir fumé au cours du dernier mois a diminué des deux tiers en 14 ans seulement (3,4% en 2016) ;
- en 2015-2016, 79% des adultes étaient non-fumeurs, vs 73% en 1999 et 2000 ;
- au cours des 50 dernières années, le nombre d'adultes hommes fumeurs est passé de 51% en 1965 à 16,7% en 1965 et de 34% en 2015 à 13,6% en 2015 chez les femmes (taux ajustés selon l'âge).
Bouger et renforcer ses muscles !
- plus de la moitié des élèves participent -toujours aux Etats-Unis- à des activités de renforcement musculaire 3 fois par semaine ou plus (53,4% en 2015 vs de 47,8% en 1991 ) ;
- la prévalence de l'inactivité physique/sédentarité chez les adultes a diminué de plus d'un tiers (26,9% en 2016 vs 40,2% en 2005) ;
- mais l’exercice en soi ne suffit pas ! la prévalence de l’obésité atteint 39,6% chez les adultes américains et 18,5% chez les jeunes, l’obésité morbide 7,7% des adultes et 5,6% des jeunes.
Dormir suffisamment : de nouvelles données sont venues démontrer l’importance du sommeil également pour la santé cardiovasculaire. Ainsi, les dernières recommandations préconisent que les adultes dorment au moins 7 heures ou plus par nuit pour une santé optimale. Or aux US, 65,2% de la population adulte dort moins de 7 heures par nuit, en moyenne.
Pourtant, trop ou trop peu de sommeil, sont associés à un risque plus élevé de décès toutes causes confondues.
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