MALADIE du FOIE : Vers un test sanguin précoce ?
Dans nos sociétés, une personne sur 4 développe une accumulation de graisse dans le foie en raison d'un régime alimentaire malsain. Un test sanguin pour détecter la maladie hépatique au stade précoce, c’est la promesse de ces chercheurs de l'Université de Copenhague et du Max. Planck Institute. Pouvoir détecter la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD : Non Alcoholic Fatty Liver Disease) à temps, avant que la maladie n’évolue en cirrhose du foie en phase terminale, avec des options de traitement limitées, sera donc prochainement possible, via une simple analyse de sang. Un principe documenté dans la revue Molecular Systems Biology, basé, bien entendu, sur une signature, les protéines plasmatiques caractéristiques de la NAFLD.
Cette recherche ouvre la voie à un test sanguin simple, permettant de détecter les premiers stades de la maladie, ouvrant la possibilité de prévenir le développement de la cirrhose du foie par le biais de changements de mode de vie ou d’interventions pharmaceutiques. Précisément, l’équipe identifie ici 6 protéines dans le sang de patients diagnostiqués avec la NAFLD à stade précoce. L’une de ces protéines, PIGR, est sélectionnée par les chercheurs comme biomarqueur candidat pour ce test de détection des lésions hépatiques.
Les chercheurs rappellent que le foie est un organe clé car il filtre les substances toxiques présentes dans l'organisme et produit les protéines nécessaires à la digestion, à la coagulation du sang et à d'autres fonctions physiologiques importantes. « Comme le foie est très résistant et capable de se régénérer, cela peut expliquer ces lésions hépatiques qui peuvent rester longtemps non détectées », explique l’auteur principal, le Dr Matthias Mann, de l'Université de Copenhague. Cependant, lorsque les dommages s'accumulent, la fonction hépatique finit par s’arrêter ».
Aujourd’hui, le diagnostic de la NAFLD est la biopsie du foie, une procédure lourde et coûteuse, pouvant entraîner des complications. Des méthodes non invasives permettant de détecter de manière fiable les stades précoces de la stéatose hépatique sont donc nécessaires. Les chercheurs se sont donc concentrés sur le protéome plasmatique, soit l'ensemble des protéines présentes dans le plasma sanguin, des patients atteints de NAFLD. À l'aide de technologies de spectrométrie de masse sophistiquées, ils ont ainsi identifié un ensemble de protéines qui s'accumulent dans le plasma de patients atteints de NAFLD asymptomatique.
- Ils constatent d’abord que le protéome sanguin des patients atteints par la maladie à un stade avancé, diffère considérablement de celui de témoins sains ;
- ils identifient ensuite de nombreuses protéines altérées dans le sang des patients atteints, qui s’avèrent associées à des aspects connus de la maladie, tels que la thrombose, les carences en vitamines A et D ou des anomalies du métabolisme du glucose ;
- enfin, en comparant le protéome des patients au stade précoce de la NAFLD à celui de sujets en bonne santé, les chercheurs parviennent à identifier 6 protéines associées de manière significative à la NAFLD à stade précoce.
La protéine PIGR présente un intérêt particulier : en effet, les patients atteints mais asymptomatiques ont des taux élevés de PIGR dans leur sang. Et la concentration de la protéine augmente à mesure que la maladie progresse. PIGR est donc un candidat biomarqueur intéressant pour l'inclusion dans les tests de détection des lésions hépatiques.
Alors que les tests sanguins actuels ne détectent que les lésions hépatiques à un stade avancé, cette recherche permet de franchir une étape importante dans la mise au point de nouveaux diagnostics permettant d’identifier les patients atteints de stéatose en phase pré ou asymptomatique.
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