MICI : Les aliments qui devraient être « interdits »
Ce sont ces aliments courants dans les régimes alimentaires de patients atteints de maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI) que révèle cette étude de la Georgia State University qui devraient donc être évités. L'enquête présentée dans la revue PLoS ONE confirme l’association entre malbouffe et maladie inflammatoire de l'intestin.
La maladie inflammatoire chronique de l'intestin, caractérisée par une inflammation chronique du tractus gastro-intestinal, affecte plus de 10 millions d'adultes dans le monde, sous la forme de 2 grands types d'affections, la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Les symptômes courants de la MICI comprennent une diarrhée persistante, des douleurs abdominales, des saignements rectaux ou des selles sanglantes, une perte de poids et de la fatigue. L’auteur principal, le Dr Didier Merlin, professeur à l'Institut des sciences biomédicales de la Georgia State rappelle que différents régimes et aliments ont été impliqués comme facteurs environnementaux majeurs de maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI). En dépit de recommandations nutritionnelles pour mieux gérer les symptômes de la maladie, les régimes de type occidental contribuent toujours fortement à la hausse de prévalence des MICI.
La malbouffe irrésistiblement associée à la MICI
Cette analyse des données de la National Health Interview Survey a permis de caractériser les apports alimentaires d’adultes (américains) souffrant de MICI. L’analyse montre des spécificités nutritionnelles chez ces patients et désigne ainsi les aliments en cause : ces aliments, ce sont globalement les frites, le fromage, les biscuits, le soda et des boissons énergétiques et sportives, trop couramment trouvés dans le régime alimentaire des adultes américains atteints de maladie inflammatoire de l'intestin. Précisément,
- les frites sont consommées par un plus grand nombre (+60%) de personnes atteintes de MICI ;
- les personnes atteintes consomment moins de jus de fruits à 100% mais plus de boissons énergétiques et de sodas (+46%) ;
- plus fromage et de biscuits ;
- moins de lait (OR 0,70).
- Au global, la malbouffe étaient positivement associés aux MICI.
Les habitudes alimentaires entre les personnes atteintes et exemptes de MICI sont néanmoins similaires ;
Cette étude confirme le rôle clé du régime alimentaire dans le risque / la prévalence des MICI et sans surprise désigne la « junk food » parmi les principaux facteurs d’inflammation intestinale.
Il s’agit d’aller plus loin, précisent les chercheurs et d’identifier les nutriments ou composants alimentaires bioactifs qui peuvent induire cette inflammation et accroître la sensibilité aux MICI. « Pour bien comprendre le rôle de l'apport alimentaire dans le risque et la prévalence des maladies inflammatoires de l'intestin, il est important d'explorer les facteurs environnementaux (par exemple, les déserts alimentaires), la transformation des aliments (comme la friture) et les composants bioactifs potentiels des aliments qui peuvent induire une inflammation intestinale et augmenter la sensibilité à la maladie ».
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