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MICROBIOTE INTESTINAL : Ces bonnes bactéries qui aiment le sucre

Actualité publiée il y a 5 jours 4 heures 32 min
Nature Microbiology
 Akkermansia muciniphila, un bactérie qui vit dans le côlon, se révèle associée à une bonne santé (Visuel Adobe Stock 77074234)

Pour la première fois, une équipe de biologistes de l’Université de Birmingham analyse les « bonnes » bactéries intestinales qui se nourrissent de sucre et identifie une bactérie très particulière, Akkermansia muciniphila, qui vit dans le côlon et se révèle associée à une bonne santé. Ces travaux, à première vue expérimentaux, publiés dans la revue Nature Microbiology, suggèrent que les niveaux de la bactérie pourraient même constituer un biomarqueur important -et facile à mesurer- de la santé globale.

 

Ce microbe bénéfique du côlon humain, Akkermansia muciniphila (AM), se nourrit des types de sucre présents dans le mucus sécrété dans le système digestif. Cette première analyse approfondie de la bactérie, confirme qu’elle est associée à un régime alimentaire équilibré et à une bonne santé globale.

Une nouvelle compréhension des mécanismes moléculaires de décomposition des sucres alimentaires

L'étude se concentre sur 66 enzymes que la bactérie AM utilise pour décomposer le mucus qui tapisse le tractus gastro-intestinal humain. Les chercheurs travaillent ici sur du mucus prélevé sur un modèle porcin pour identifier cette combinaison d’enzymes provenant d’AM capable de décomposer complètement la mucine.

 

L’auteur principal, le Dr Lucy Crouch, de l’Université de Birmingham relève : « C’est la première fois que nous décryptons comment les microbes décomposent les sucres de source alimentaire dans l’intestin. C’est la première fois qu’est identifié un ensemble d’enzymes responsable de cette décomposition des glycanes de la mucine. Ces enzymes identifiées vont pouvoir être utilisées pour caractériser les différents glycanes que produisent les humains et donc pour détecter certaines maladies ».

 

Ces enzymes constituent un nouveau marqueur de glycanes qui sont aussi des récepteurs pour toute une série d’agents pathogènes et de leurs toxines, comme la toxine Shiga. Ce sont aussi des cibles en puissance, qui peuvent permettre de réguler ces glycanes, et donc mieux gérer la gravité de la maladie.

 

On retiendra donc que les protéines Akkermansia muciniphila et les extraits de membrane externe d’AM exercent des effets positifs sur l’hôte, par exemple sur le métabolisme. Certaines de ces protéines interagissent avec les récepteurs de l’hôte pour probablement supprimer une réponse immunitaire. Que les niveaux de ce microbe peuvent être un bon indicateur de la santé globale de l’hôte.

 

Avec la perspective de nouveaux tests diagnostiques.


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