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MORT CARDIAQUE SUBITE : Et si les poumons pouvaient l’annoncer ?

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 3 semaines
European Lung Foundation
L’équipe a suivi 28.584 participants d'âge moyen exempts de troubles cardiaques. Les participants ont passé des tests de spirométrie afin d’évaluer le fonctionnement pulmonaire (Visuel Adobe stock 289588262)

Les personnes qui ont une fonction pulmonaire légèrement mais significativement dégradée ont également un risque accru de mort subite d'origine cardiaque (SCD), révèle cette étude de l'Université de Lund (Suède) présentée au Congrès international de l'European Respiratory Society. L’étude précise ces différences modestes qui vont permettre de détecter les personnes à risque élevé.

 

La mort subite cardiaque résulte d'un dysfonctionnement soudain du cœur et chez de nombreuses victimes, il n’apparaît aucun signe avant-coureur. La mort subite cardiaque pourrait être responsable d'environ 20% de tous les décès en Europe.

Un lien avéré entre la santé pulmonaire et la mort subite d'origine cardiaque

L’auteur principal, le Dr Suneela Zaigham, chercheur en épidémiologie cardiovasculaire à l'Université de Lund, rappelle que « bien que les morts subites cardiaques ne soient pas rares, on ignore quelles sont les personnes à risque en population générale et quels sont les marqueurs de risque. On sait en revanche qu’il existe des liens entre la santé pulmonaire et cardiaque ». L’équipe a donc regardé s’il existait des caractéristiques mesurables dans la fonction pulmonaire qui pourraient apporter des indices.

 

L'étude longitudinale : l’équipe a suivi 28.584 participants d'âge moyen exempts de troubles cardiaques. Les participants ont passé des tests de spirométrie afin d’évaluer le fonctionnement pulmonaire. Les participants ont ensuite été suivis durant 40 ans, et les chercheurs ont enregistré toute mort cardiaque subite, événement cardiaque ou coronarien non mortel durant ce suivi. L’analyse de ces données, recueillies sur une longue durée et sur un grand nombre de participants, révèle que :

 

  • une fonction pulmonaire sensiblement plus faible chez ces participants d'âge moyen est fortement associée à un risque accru (de 23%) du risque de mort cardiaque subite ;
  • d’événement coronarien non mortel (augmentation de 8 % du risque), plus tard dans la vie ;
  • alors que le tabagisme est un facteur bien de maladie pulmonaire et cardiaque, le profil de risque est retrouvé à l’identique, chez les participants jamais fumeurs.

 

Cette toute première étude à rapprocher le risque de mort subite d'origine cardiaque et d'événements coronariens non mortels de la fonction pulmonaire, suggère que tester les poumons des personnes d'âge moyen déjà à risque cardiaque accru, mais aussi en bonne santé pourrait aider à détecter celles qui présentent un risque significativement plus élevé de mort subite d'origine cardiaque. Des mesures de prévention précoces pourraient ainsi être mises en œuvre.

 

« Nous devons faire plus de recherches pour comprendre les liens entre la fonction pulmonaire et la mort subite d'origine cardiaque et pour déterminer si nous pouvons utiliser ces tests de fonction pulmonaire pour prévenir plus de décès d’origine cardiaque ».


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