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Mort inattendue du NOURRISSON: Couchage sur le dos, la crainte de la tête plate

Actualité publiée il y a 8 années 3 mois 2 semaines
Child: Care, Health and Development

Toujours placer le bébé sur le dos pour dormir, est une recommandation qui commence à être bien connue des jeunes parents, même si une minorité couche toujours son bébé sur le ventre. Moins connus sont les dangers associés à cette nouvelle tendance qui consiste à placer des oreillers dans le lit du bébé, au sommet de sa tête pour l’empêcher d’avoir « la tête plate ». Deux conclusions à cette étude canadienne : un oreiller, c’est un objet de trop dans le lit du bébé, qui augmente aussi le risque de syndrome de mort subite du nourrisson. Oui, la plagiocéphalie ou syndrome de "la tête plate" peut être « une contrepartie » du couchage sur le dos, mais ce risque ne doit certainement pas mettre en cause les recommandations de couchage du nourrisson.

Depuis les années 1990, des campagnes d'éducation sur le couchage du nourrisson recommandent aux parents de coucher leur bébé sur le dos, dans un lit à matelas plat et sans oreiller afin de réduire le risque de mort inattendue. Cependant, révèle cette étude de, un bébé sur 5 développe une plagiocéphalie ou un aplatissement de la voûte crânienne sur le dos de la tête.


Ces chercheurs des Universités de Sydney et de Toronto ont mené une étude qualitative, par groupes de discussion et entretiens en face face avec 121 participants, dont 91 parents, 6 grands-parents et 24 professionnels de la petite enfance, pour identifier leurs principales préoccupations sur la sécurité de l'enfant. Les chercheurs cherchaient à explorer les croyances et les inquiétudes plutôt que d'évaluer le respect des recommandations. 4 grands thèmes ont été abordés, la plagiocéphalie, la MIN, la relation inverse plagiocéphalie/MIN, les soins et les coûts de traitement de la plagiocéphalie.

La plagiocéphalie, un risque connu des parents : la plupart des parents en effet connaissent ce risque d'aplatissement de la tête et certains en éprouvent une grande inquiétude. Les principales préoccupations portent sur l'apparence de l'enfant et le risque d'intimidation. Certains (déjà) parents d'enfants à plagiocéphalie se montrent les plus concernés, en particulier lorsque la déformation impacte aussi d'autres traits du visage comme la position des oreilles. D'autres parents s'inquiètent aussi des effets sur le développement ou la croissance du cerveau.

Ø La plagiocéphalie, pour les médecins, reste en revanche une affaire de spécialistes. Les médecins interrogés déclarent avoir peu de connaissance de la maladie et ont tendance à orienter leurs patients vers des spécialistes ou des services de pédiatrie et de physiothérapie spécialisés. Les cliniciens se disent aussi submergés par les cas d'enfants atteints d'autres conditions plus sévères.

Le couchage sur le dos peut mener à la « tête plate », est une croyance partagée par un grand nombre de participants qui, pour certains même, s'insurgent que la prévention contre la mort subite puisse accroître le risque de plagiocéphalie, sans que les parents en aient jamais été informés. La prise de conscience de ce risque de plagiocéphalie, pousse d'autres parents à refuser de croire que leur bébé risque la mort subite s'il n'est pas couché sur le dos.

Des oreillers pour prévenir ou traiter la plagiocéphalie : c'est une nouvelle tendance perçue par les chercheurs, tout comme rouler une serviette pour incliner le matelas ou encore mettre de temps à autre le bébé sur le ventre sous surveillance, pour éviter la tête plate. Certains bébés se voient même équipés d'un casque censé remodeler la tête de l'enfant – des casques documentés comme inefficaces par les études. Ces différentes pratiques sont bien évidemment déconseillées.

En conclusion, il ne s'agit pas d'occulter mais de rappeler les recommandations actuelles de couchage du nourrisson. Cependant, il existe un besoin flagrant de mieux informer parents et soignants sur la plagiocéphalie et de pouvoir, le cas échéant savoir orienter les petits patients vers les services spécialisés. La physiothérapie, ajoutent les auteurs, a commencé à montrer des preuves de son efficacité.


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