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OBÉSITÉ : Analyser la graisse, la première étape pour traiter ciblé

Actualité publiée il y a 3 heures 8 min 1 sec
Physiological Genomics
Bonne graisse, mauvaise graisse, tissu adipeux brun, graisse beige ou graisse blanche, graisse abdominale ou graisse viscérale, le tissu adipeux caractéristique dans l’obésité mérite d’être décrypté (Visuel Adobe Stock 114434474)

Bonne graisse, mauvaise graisse, tissu adipeux brun, graisse beige ou graisse blanche, graisse abdominale ou graisse viscérale, le tissu adipeux caractéristique dans l’obésité mérite d’être décrypté. C’est la conviction de cette équipe de biologistes et kinésiologie de l’Université du Delaware (UD) qui décode le tissu adipeux et suggère dans la revue Physiological Genomics que les différences d'expression génétique dans la graisse peuvent être la clé du traitement ciblé de l'obésité.

 

La prévalence de l’obésité augmente de manière continue et atteint 40 % aux Etats-Unis, entraînant simultanément la hausse des comorbidités associées, dont l’hypertension artérielle, le diabète, l'accident vasculaire cérébral (AVC), la maladie cardiaque et de certains cancers. La recherche s'attaque au problème en étudiant l'obésité au niveau génétique.

 

L’équipe identifie des différences significatives dans l’expression des gènes dans le tissu adipeux, plus communément appelé graisse. Les chercheurs rappellent, qu’autrefois considéré comme un simple site de stockage des graisses, le tissu adipeux -et en particulier le tissu adipeux brun- est désormais reconnu comme un organe endocrinien vital. Son dysfonctionnement est clairement lié aux maladies cardiovasculaires et métaboliques.

La comparaison entre la graisse sous-cutanée et la graisse viscérale est frappante

L’étude est menée sur des échantillons de tissu adipeux et chez l’animal modèle d’obésité. L’équipe examine également l’impact de l’alimentation sur l’expression des gènes dans le tissu adipeux à l’aide du modèle animal, soumis à un régime alimentaire occidental typique riche en graisses et en calories, ou à une alimentation standard pendant plus d’un an. Les chercheurs ont pu identifier les différences biologiques dans la graisse, selon le régime alimentaire. Les analyses révèlent que :  

 

  • un régime riche induit des changements importants dans la graisse ;
  • plus de 300 gènes sont exprimés différemment dans le tissu adipeux sous-cutané, une forme de graisse moins dangereuse ;
  • près de 700 gènes sont exprimés différemment dans le tissu adipeux viscéral ou graisse accumulée autour des organes vitaux, celle qui augmente le risque de problèmes de santé importants.

 

La comparaison entre la graisse sous-cutanée et la graisse viscérale est frappante. Les différences génétiques peuvent contribuer à expliquer le rôle inflammatoire de la graisse viscérale dans l’obésité et les maladies métaboliques.

 

« Cette étude met en évidence l’impact de l’obésité, qui résulte souvent d’une mauvaise alimentation et d’un mode de vie sédentaire, sur des tissus adipeux spécifiques, ce qui est très probablement un facteur majeur affectant la santé. Cela fait du tissu affecté une bonne cible pour des interventions visant à protéger d’autres systèmes ».

Des gènes bien spécifiques sont en effet identifiés :

  • 4 gènes liés au métabolisme, à la gestion du calcium et à l’inflammation qui méritent d’être étudiés plus en détail.
  • Ces gènes constituent des cibles prometteuses pour de futurs traitements contre l’obésité.

 

« Avant de commencer cette recherche, nous pensions que la graisse était la même partout dans le corps, mais lorsque nous avons découvert les résultats du séquençage de l’ARN et étudié les différents gènes et voies, nous avons commencé à comprendre pourquoi la graisse viscérale était bien plus nocive pour le métabolisme ».


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