OBÉSITÉ : Un recours plus systématique à la chirurgie bariatrique ?
Opter pour une chirurgie de perte de poids à des niveaux d’IMC inférieurs à ceux jusqu’ici considérés comme adaptés à une telle intervention, soit IMC >40, est l’option envisagée par cette équipe de l’Université du Michigan. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons, tout d’abord les résultats bénéfiques de ce type de chirurgie et même au-delà de la simple perte de poids, sa pratique de plus en plus répandue et l’épidémie galopante de surpoids et d’obésité, en particulier aux Etats-Unis. De nombreux américains se tournent ainsi spontanément vers l’option chirurgie bariatrique, avec l’espoir de rééquilibrer leur métabolisme et réduire ainsi leur risque des multiples comorbidités de l’obésité. Et pour ceux qui retrouvent un IMC « normal », c’est une réduction considérable du risque de comorbidités et une qualité de vie retrouvée. Enfin, plus précoce est l'intervention, plus positifs sont ses résultats.
Intervenir de manière précoce : cette large étude qui a suivi 23.320 patients en surpoids et obèses, montre que seul un patient sur 3 qui subit cette intervention parvient à retrouver, au cours de l’année qui suit, un indice de masse corporelle (IMC) < 30, le seuil communément considéré comme celui de l’obésité. En revanche, ce taux d’atteinte de l’objectif s’accroît fortement pour ceux qui ont subi cette intervention en étant encore en deçà du niveau d'IMC associé à une obésité morbide, c’est-à-dire 40. Et moins de 9% des patients ayant subi une chirurgie bariatrique avec un IMC > à 50 ont « récupéré » un IMC <30 ou moins au cours de la première année.
Un risque considérablement réduit de problèmes de santé : un IMC < 30, pour les patients qui sont parvenus à atteindre l’objectif, après chirurgie bariatrique, c’est aussi un risque considérablement réduit de problèmes de santé liés au poids. Ces patients chanceux déclarent ainsi fréquemment avoir pu arrêter les médicaments que ce soit pour le traitement de l'hypertension artérielle, de la glycémie ou du cholestérol, et sont également moins enclins à souffrir d’apnée du sommeil.
92% des patients ayant retrouvé, grâce à l’intervention un IMC <30 au cours de la première année se déclarent très satisfaits de leur décision d’intervention, vs 78% des patients qui n’ont pas atteint l’objectif « IMC ».
Des implications pour les assureurs : si ces nouvelles données ont bien évidemment d’importantes implications en Santé publique, cela vaut aussi pour les assureurs, avec en question, une bonne « couverture » de ce type de chirurgie de perte de poids. En conclusion, en dépit de sa sécurité et son efficacité éprouvées, la chirurgie bariatrique reste peut-être trop sélective. L’étude fournit ainsi des données supplémentaires pour aider à conseiller les patients de manière appropriée sur les attentes en perte de poids après intervention bariatrique mais aussi pour appeler les experts et les cliniciens à un élargissement du recours à la chirurgie de l’obésité.
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