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OBÉSITÉ : Vers une vision moléculaire pour mieux la traiter

Actualité publiée il y a 4 années 9 mois 5 jours
PNAS
Il s’agit de mieux comprendre aussi les causes et les processus moléculaires sous-jacents de l'obésité

Alors que l'obésité est le premier fardeau de santé publique avec des comorbidités et des souffrances quotidiennes pour les personnes obèses. Les dépenses de santé et les coûts sociaux de l'obésité sont croissants. Des équipes toujours plus nombreuses travaillent à affiner les approches thérapeutiques, en fonction des types d’obésité, les types d’adiposité et les comorbidités. Ainsi on notera le projet de révision du système de classification des différents types d’obésité qui vise à permettre une prise en charge médicale mieux personnalisée. Dans le même temps, il s’agit de mieux comprendre les causes et les processus moléculaires sous-jacents : c’est l’objectif de cette équipe de l'Université d'État de l'Utah (USU) qui développe des sondes pour améliorer les techniques de test des traitements de l'obésité. Sa technique d'imagerie des cellules vivantes, présentée dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS) ouvre une nouvelle vision, moléculaire, de l'obésité.

Détecter les récepteurs qui reconnaissent les acides gras au niveau cellulaire

 

Les chercheurs de l'USU en collaboration avec des experts de l'Université de Floride ont ainsi développé une nano-sonde d'imagerie optique à détection qui utilise la lumière diffusée pour fournir une empreinte de la structure des molécules. Cet outil permet de suivre les événements cellulaires qui peuvent conduire à l'obésité. Les nano-sondes permettent de surveiller plusieurs récepteurs de surface sur une cellule individuelle et offrent une vue sans précédent de l'activité de surface cellulaire. L’équipe a donc utilisé ces nouvelles nano-sondes pour détecter les récepteurs cellulaires qui reconnaissent les acides gras au niveau cellulaire.

 

Une étape majeure dans la compréhension des événements cellulaires en cause dans l’obésité : la technique pourrait avoir un impact généralisé sur l'étude de l'apport en graisses et le développement de l'obésité. Elle pourrait également être utilisée comme technique de dépistage pour tester les stimuli externes qui déclenchent l’activité des récepteurs des cellules de surface et conduisent à la liaison des acides gras. Enfin, elle va permettre de tester de manière efficace les nouveaux médicaments contre l’obésité, en vérifiant que ces molécules bloquent bien les cascades moléculaires qui conduisent à l'obésité et à ses comorbidités.

 

L'essor de la bio-ingénierie ou des outils d'ingénierie pour résoudre des problèmes liés à la biologie : ce développement est un bon exemple de collaboration multidisciplinaire et de l’apport de l’ingénierie à la biologie.

 

« Au cours de ces dernières années, nous avons développé de nouvelles technologies de tests cellulaires susceptibles de bénéficier à la santé humaine par une meilleure compréhension moléculaire de maladies, comme l'obésité. Nous travaillons maintenant avec cette technologie au développement d’une nouvelle méthode de diagnostic précoce du cancer ».


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