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PARKINSON : La NAC pour réparer la fonction dopaminergique

Actualité publiée il y a 5 années 5 mois 1 semaine
Clinical Pharmacology & Therapeutics
La NAC ou n-acétylcystéine, un dérivé naturel de l’acide aminé cystéine, est déjà largement reconnu et utilisé pour ses effets antioxydants

La NAC ou n-acétylcystéine, un dérivé naturel de l’acide aminé cystéine, largement reconnu et utilisé pour ses effets antioxydants, avait déjà montré, avec une étude de l'Université Thomas Jefferson, un bénéfice très significatif chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Ce précurseur antioxydant pourrait bien réduire les symptômes de la maladie, confirme cet essai clinique mené par la même équipe. Des données présentées dans la revue Clinical Pharmacology & Therapeutics qui décryptent comment la NAC augmente la fonction dopaminergique chez les patients atteints de Parkinson.

 

La N-acétylcystéine (NAC) est une molécule naturelle qui reconstitue l'un des antioxydants de l'organisme. La NAC confirme aujourd’hui ses bénéfices possibles dans le cadre d'un traitement standard pour les patients atteints de la maladie de Parkinson. L'étude met en évidence une amélioration des niveaux de dopamine, principal neurotransmetteur spécifiquement réduit dans la maladie, ainsi qu'une amélioration des capacités mentales et physiques des patients.

La NAC, un traitement curatif ?

Un grand espoir alors que les traitements actuels de la maladie de Parkinson se limitent généralement à remplacer temporairement la dopamine dans le cerveau par des médicaments conçus pour ralentir la progression de la maladie. La destruction des cellules nerveuses dopaminergiques dans la maladie de Parkinson semble être due en grande partie au stress oxydatif qui réduit les niveaux de glutathion, une substance chimique produite par le cerveau pour lutter contre le stress oxydatif. Plusieurs études initiales ont montré que l’administration de NAC augmentait les niveaux de glutathion dans le cerveau, mais on ignorait si un tel effet augmenterait les niveaux de dopamine lorsque les neurones retrouvent leur fonction.

L’étude permet de mieux comprendre comment la N-acétylcystéine pourrait constituer une nouvelle voie thérapeutique dans la maladie de Parkinson. La molécule semble permettre aux neurones dopaminergiques de recouvrer une partie de leur fonction. Des résultats qui confirment de précédentes conclusions de la même équipe, qui suggéraient déjà que la NAC pouvait augmenter la fonction dopaminergique chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.

 

 

La NAC améliore les fonctions cognitives et motrices : ici, 42 patients atteints de la maladie de Parkinson ont poursuivi leur traitement actuel et ont été répartis en 2 groupes - le premier groupe a reçu une combinaison de NAC oral et intraveineux (IV) pendant 3 mois (en plus du traitement actuel); le deuxième groupe n'a reçu que son traitement standard. Les patients du groupe intervention ont précisément reçu 50 mg / kg de NAC par voie intraveineuse une fois par semaine et 500 mg de NAC par voie orale 2 fois par jour, durant les jours « non IV ». Les patients ont été évalués à l’aide de l’échelle UPDRS (Unified Parkinson Disease Rating Scale), qui évalue différents symptômes, notamment les fonctions cognitives et motrices. Les patients ont également subi un scanner cérébral permettant de mesurer les niveaux de transporteur de dopamine dans les ganglions de la base, la région la plus touchée par la maladie. Ce test a été utilisé pour déterminer le niveau de récupération neuronale. Les patients ont été évalués initialement et 3 mois après le traitement par NAC ou le traitement standard. Cet essai montre que, vs témoins, les patients traités par la NAC, bénéficient d’une amélioration de 4 à 9% de la liaison au transporteur de la dopamine et d’une amélioration de leur score d’environ 14%.

Une molécule naturelle telle que la NAC pourrait ainsi contribuer à améliorer la fonction des neurones dopaminergiques chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, conclut le Dr Andrew Newberg, expert en neuro-imagerie, professeur et directeur de la recherche au département de médecine intégrative.

 

La recherche confirme ainsi l’espoir de nouvelles voies de traitement pour les patients atteints de la maladie de Parkinson.


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