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PERTE d’EMPLOI : Le rappel d’un mal-être profond chez les hommes d’âge moyen

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 1 jour
IZA World of Labour
Les hommes privés d’emploi doivent faire face à une profonde crise du bien-être

Les hommes privés d’emploi doivent faire face, au-delà des conséquences matérielles évidentes, à une profonde crise du bien-être, relève ce nouveau rapport publié par l’Institut for the Study of Labor (Bonn) qui rappelle aussi l’augmentation du nombre d'hommes en pleine force de l’âge, privés d’emploi dans le monde. L’augmentation des effets de cette absence d’emploi, soit des niveaux élevés de stress, de désespoir et de colère, apparaît ici comme la cause de la hausse des taux de mortalité par suicide et des overdoses de drogue et d’alcool au sein de cette tranche d’âge masculine.

Suicides, dépendances, la perte d'emploi des hommes en pleine force de l'âge a des conséquences graves en santé publique

Perte d’emploi et décès prématurés : le déclin de la situation professionnelle et des salaires des hommes d’âge moyen, et en particulier des moins qualifiés est l'un des principaux moteurs de ce phénomène. Les économistes Carol Graham et Sergio Pinto de l'Université du Maryland, constatent que les tendances en matière de mal-être - en particulier le manque d'espoir - correspondent et expliquent les tendances de décès prématurés chez les hommes de cette tranche d'âge.

 

Perte d’emploi et utilisation de substances : ces hommes mis à l’écart du marché du travail sont également représentés de manière disproportionnée parmi les consommateurs d'opioïdes. Leurs niveaux élevés de mal-être semblent associés à la stigmatisation associée au chômage.

 

Les niveaux de bien-être des hommes d’âge moyen privés d’emploi varient cependant selon les pays. Contrairement aux États-Unis et à l'UE, où les hommes chômeurs sont particulièrement insatisfaits de leur vie, dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord le mal-être semble moindre. Les chercheurs l’expliquent par un parcours plus long pour trouver un emploi et une meilleure acceptation sociale du sous-emploi et du chômage masculins dans ces pays, par rapport aux États-Unis et à l'UE, où il s'agit d'un phénomène encore relativement nouveau. Dans ces pays néanmoins, une tendance se dessine : certains hommes vont « adopter une nouvelle identité » et “embrasser” les tâches domestiques comme la garde des enfants ou même les travaux ménagers. La gestion de la famille devient alors le moyen « de se voir à nouveau comme des hommes ». Pour ces hommes, cette nouvelle participation à la vie du foyer est une contribution à part entière à la vie et à la sécurité de la famille.

Les experts proposent différentes mesures pour s'attaquer au problème, mais sans grande innovation : développement des emplois communautaires pour les travailleurs âgés, formation professionnelle pour les plus jeunes, création d’emplois de soutien technologique…En résumé, un signal d'alarme renouvelé, sur les conséquences psychiques de la perte d'emploi, en particulier chez les hommes.


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