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PETIT-DÉJEUNER : Pourquoi il ne faut pas le négliger

Actualité publiée il y a 14 heures 10 min 16 sec
The journal of nutrition health & aging
Si, sur le plan métabolique et du poids corporel, les études restent mitigées sur les effets de la prise régulière ou non du petit-déjeuner, il n’en est pas de même, pour le risque cardiovasculaire (Vjisuel Adobe Stock 1057609696)

Si, sur le plan métabolique et du poids corporel, les études restent mitigées sur les effets de la prise régulière ou non du petit-déjeuner, il n’en est pas de même, pour le risque cardiovasculaire. C’est la démonstration effectuée par cette équipe de l’Hospital del Mar Research Institute (IMIM), dans le journal of nutrition health & aging qui nous explique que ce premier repas de la journée apporte en moyenne 20 à 30 % de l'apport énergétique quotidien et réduit le risque de maladies cardiovasculaires, en particulier chez les personnes plus âgées. Mais tout dépend aussi de la qualité du petit-déjeuner.

 

Un petit-déjeuner de qualité apporte la bonne quantité d'énergie pour « affronter » la journée, soit environ un quart de l'apport quotidien, et ce faisant réduit le risque de maladies cardiovasculaires, démontre cette recherche, la première à analyser l'impact de l'apport énergétique et de la qualité nutritionnelle du petit-déjeuner sur les facteurs de risque cardiovasculaire.

 

L'étude a suivi durant 3 ans 383 participants de PREDIMED-Plus, un essai clinique randomisé comparant les effets d'un régime méditerranéen combiné à une activité physique, vs l’observance des recommandations alimentaires en prévention des maladies cardiovasculaires. Les participants étaient âgés de 55 à 75 ans et étaient en surpoids ou obèses. Différents facteurs de risque cardiovasculaire ont été évalués, notamment le poids, le tour de taille (indicateur d’obésité abdominale), le profil lipidique (taux de cholestérol et de triglycérides), la tension artérielle et les marqueurs du diabète.

 

L’équipe a pris en compte 2 facteurs :

  1. l’apport énergétique du petit-déjeuner par rapport à l’apport quotidien total, en distinguant un apport calorique adéquat (20 à 30 % du total quotidien) et d’autres niveaux d’apport calorique ;
  2. les effets de la consommation d’un petit-déjeuner de bonne qualité soit respectant le bon ratio de protéines, de lipides, de fibres et d’autres nutriments essentiels.

L’analyse constate que :

 

  • respecter un apport adéquat d’énergie le matin via des aliments de bonne qualité nutritionnelle, contribue à réduire le risque cardiovasculaire ;

  • les participants qui consommaient 20 à 30 % de l’apport énergétique quotidien le matin avaient ainsi de meilleurs résultats pour plusieurs facteurs de risque ;
  • en pratique et en particulier, un bon petit-déjeuner réduit le risque d’obésité ;
  • à la fin de l’étude, ces participants avaient un indice de masse corporelle (IMC) inférieur de 2 à 3,5 % et un tour de taille inférieur de 2 à 4 % ;
  • un apport énergétique adéquat avec le petit-déjeuner s’avère également lié à des taux de triglycérides significativement plus faibles (réduction de 9 à 18 %) et à des taux de cholestérol HDL (« bon cholestérol ») plus élevés (augmentation de 4 à 8,5 %) ; cet effet positif est retrouvé sur d’autres marqueurs mais avec des changements moins significatifs ;
  • la qualité du petit-déjeuner joue aussi sur certains des marqueurs cardiovasculaires : un tour de taille inférieur de 1,5 %, des triglycérides inférieurs de 4 % et un cholestérol HDL supérieur de 3 %.

 

Alors qu’est-ce qu’un petit-déjeuner de bonne qualité ? Un petit-déjeuner équilibré devrait comprendre de bonnes quantités de protéines, des acides gras sains (acides gras insaturés et omega-3 notamment), de bonnes quantités de fibres et de minéraux tels que le potassium et le fer, tout en évitant les sucres ajoutés en excès et les graisses saturées.

 

Les auteurs réaffirment :  « le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, mais ce que vous mangez et comment vous le mangez compte. Il est essentiel de contrôler les quantités – ni trop ni trop peu – et de veiller à une bonne composition nutritionnelle. Nos données montrent que la qualité est associée à de meilleurs résultats en matière de facteurs de risque cardiovasculaire ».


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