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POLLUTION : Les particules fines expliquent 30 % du fardeau de l’asthme

Actualité publiée il y a 2 heures 58 min 23 sec
One Earth
30 % des cas – ou de l’incidence- de l’asthme s’avèrent associés à des niveaux -et donc une exposition- élevés à ces particules fines PM2,5 (Visuel Fotolia 158270006)

30 % des cas  – ou de l’incidence- de l’asthme s’avèrent, avec cette étude du Max Planck Institute for Chemistry (Mayence), associés à des niveaux -et donc une exposition- élevés à ces particules fines PM2,5, c’est la conclusion de cette méta-étude mondiale, publiée dans la revue One Earth. Des données qui confirment l’impact dramatique de la pollution de l’air sur la santé publique et appellent à des politiques urbaines mondiales plus durables et respectueuses de l’environnement de vie.

 

L'asthme est actuellement une maladie incurable qui altère gravement la qualité de vie et entraîne des symptômes récurrents tels que la respiration sifflante, la toux et l’essoufflement. À ce jour, environ 4 % de la population mondiale souffre d'asthme, avec plus de 30 millions de nouveaux cas survenant chaque année. Les données suggèrent que l'exposition à long terme à la pollution atmosphérique par les particules fines (PM2,5) est un facteur de risque majeur de développement de l'asthme.

 

Cependant, de précédentes études épidémiologiques ont abouti à des résultats mitigés, c’est pourquoi le débat reste ouvert, cette nouvelle analyse vient confirmer l’association.

 

L’étude est une méta-analyse mondiale menée en Allemagne, en collaboration avec des équipes de Chine, des États-Unis et d’Australie. L’analyse a porté sur les données de 68 études épidémiologiques menées dans 22 pays, sur tous les continents. L’analyse conclut, sans détour à :

  • suffisamment de preuves avec un niveau de confiance élevé pour étayer l’association entre l’exposition à long terme aux PM2,5 et l’asthme ;

  • 11 % des nouveaux cas d’asthme sont estimées comme imputables aux particules fines ;
  • près d’un tiers des cas d’asthme dans le monde sont imputables à une exposition à long terme aux PM2,5, ce qui correspond à 63,5 millions de cas existants et 11,4 millions de nouveaux cas ;
  • ce risque d’asthme associé aux PM2,5 est beaucoup plus élevé chez les enfants que chez les adultes, ce qui illustre une forte vulnérabilité liée à l’âge.

 

Protéger les nourrissons et les enfants de la pollution : la maturation complète des fonctions pulmonaires et immunitaires s’achevant au début de l’âge adulte, les enfants sont naturellement plus sensibles à l’exposition à la pollution atmosphérique, qui entraîne un stress oxydatif des voies respiratoires, une inflammation et une hyperréactivité, ainsi que des changements dans les réponses immunologiques et une sensibilisation respiratoire aux allergènes.

Tous ces facteurs jouent un rôle dans le développement de l’asthme.

Au niveau « macro » : les populations des pays à revenu faible et intermédiaire sont généralement exposées à des concentrations plus élevées de pollution atmosphérique et supportent une plus grande charge de PM2,5. En revanche, les recherches sur les effets des PM2,5 sur la santé ont été limitées dans ces régions jusqu’à présent. Il est donc urgent d’évaluer plus finement dans ces régions, l’impact mondial de l’exposition aux PM2,5 sur la santé.

 

Pris ensemble, tous ces résultats soulignent le besoin urgent pour les décideurs politiques d’appliquer une législation stricte pour lutter en permanence contre la pollution de l’air, tandis que les mesures de protection individuelle (EPI), telles que le port de masques, pourraient aussi avoir un rôle plus durable à jouer.


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