PRÉÉCLAMPSIE : Une signature de miARNs du sang maternel pour la prédire
Cette équipe de biologistes et de cardiologues de l’Université de Californie - Los Angeles viennent d’identifier un ensemble de miARNs circulant dans le sang maternel, chez les femmes enceintes à risque élevé de prééclampsie. Cette découverte, documentée dans les Scientific Reports, forme la base d’un prochain test sanguin de détection précoce de ces miARN dans le sang maternel pour détecter ce risque et prévenir les complications, pour la mère et pour l’enfant à naître.
La prééclampsie, avec des taux d’incidence compris entre 2 et 8 % des grossesses, contribue de manière significative à l'augmentation de la morbidité et de la mortalité maternelles et le risque de naissance prématurée et de complications associées pour les nourrissons. Sa détection précoce par recherche dans le sang maternel de microARN spécifiques (miARN) ouvre la possibilité de prédire le risque, avant même l’apparition des premiers symptômes cliniques.
L’étude, via l’analyse de prélèvements sanguins de 33 participantes, dont 14 présentant des symptômes cliniques de prééclampsie, un groupe témoin de 7 femmes non enceintes et de 12 femmes ayant des grossesses saines, identifie :
-
un ensemble spécifique de miARN présents dans les vésicules extracellulaires (VE)
- – minuscules particules qui transfèrent des informations entre les cellules, qui se révèle un biomarqueur non invasif et fiable du risque élevé de prééclampsie.
- précisément, 148 miARN identifiés dans les VE en cas de développement de prééclampsie, dont 12 en quantités plus élevées et 135 en quantités inférieures par rapport aux VE issues de grossesses saines, constituent cette signature de la maladie ;
- Cette signature à base de miARN est présente dès le premier et jusqu’au deuxième trimestre de la grossesse ;
- ces miARN suivent un modèle spécifique tout au long de la grossesse qui évolue avec le développement de la prééclampsie ;
- certains miARN proviennent du placenta et agissent comme messagers entre le placenta et d’autres organes du corps.
« Il est essentiel que nous prenions des mesures en faveur de la détection précoce et de la prévention de la prééclampsie qui reste la principale cause de mortalité et de morbidité maternelles dans le monde », concluent les auteurs.
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