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PRÉMATURITÉ : Les possibles effets à retardement de la corticothérapie prénatale

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 2 semaines
The BMJ
Sur les risques possibles pour la santé des nourrissons, de l'administration prénatale de stéroïdes aux mères qui risquent d'accoucher prématurément (Visuel Adobe Stock 341441686)

Ces nouvelles données publiées dans le British Medical Journal, éclairent les risques possibles pour la santé des nourrissons, de l'administration prénatale de stéroïdes aux mères qui risquent d'accoucher prématurément. Avec pour objectif, une plus grande sensibilisation des médecins et une meilleure information des parents sur les avantages et les inconvénients de ces médicaments, pour l‘enfant à naître.

 

Les bébés prématurés présentent un plus grand risque de décès et de complications graves telles que des difficultés respiratoires, des saignements dans le cerveau et des infections et ces complications ont tendance à s’aggraver avec une plus grande prématurité. Les corticostéroïdes ou corticoïdes sont connus pour contribuer à réduire ces risques et optimiser les résultats de santé du nouveau-né prématuré. Dans l’idéal, ces médicaments devraient être administrés avant 34 semaines de grossesse et environ une semaine après la naissance. Cependant, il subsiste une inconnue, leurs effets possibles, plus tard dans la vie et notamment durant l'enfance -en particulier en cas d’administration, alors que le nourrisson nait à terme.

2 études viennent préciser ces effets retardés

  • La première étude qui a porté sur les données de la National Health Insurance Research Database (NHIRD) de Taïwan de près de 2 millions d'enfants nés entre 2008 et 2019, montre que l'exposition aux corticostéroïdes prénataux par rapport à l'absence d'exposition est associée à un risque accru d'infection grave, y compris de septicémie et de pneumonie, au cours des 12 premiers mois de vie ;

 

d'autres analyses de cette première étude, suggèrent que cette augmentation du risque d'infection infantile grave est plus importante encore pour les nourrissons nés à terme que pour ceux nés avant terme, c’est-à-dire en cas d’administration, alors que le nourrisson nait finalement à terme.

 

  • Une deuxième étude ou méta-analyse des données de 7 essais contrôlés randomisés et de 10 études d’observation, portant au total sur 1,6 million de nourrissons nés depuis 2000 conclut que :

 

  • environ 40 % des nourrissons traités par corticoïdes prénataux, parce que suspectés de naissance prématurée, naissent en fait à terme ;
  • chez ces enfants, l'exposition prénatale aux corticostéroïdes s’avère associée à un risque accru de problèmes de santé à court et à long terme, dont le risque accru d’admission en soins intensifs néonatals (USIN), de problèmes respiratoires et de retard de croissance.

 

Les auteurs précisent que leurs confrères, cliniciens « doivent être conscients de ce risque accru d'infection rare mais grave chez les enfants exposés aux corticostéroïdes prénatals ». Il s’agit d’études d'observation qui ne démontrent pas un lien de cause à effet, entre l’exposition prénatale aux corticoïdes et ce risque accru d’infection à l’enfance, cependant la robustesse des associations engage à mener une enquête plus approfondie.

 

De meilleurs outils de prédiction des naissances prématurées devraient également être développés, et les critères d’administration de corticostéroïdes prénatals devraient également être reprécisés. Il reste également essentiel de mieux conseiller les parents sur les avantages mais aussi les dangers de ces traitements pour les enfants à naître.


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