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PROFESSION INFIRMIÈRE : Sur la prévalence élevée des pensées suicidaires

Actualité publiée il y a 3 années 4 semaines 15 heures
American Journal of Nursing
C'est un constat dramatique sur la santé mentale des infirmières, qui « pensent plus au suicide que les autres professions » (Visuel Adobe Stock 344480676)

Cette recherche menée à la Mayo Clinic (Rochester) apporte un constat dramatique sur la santé mentale des infirmières, qui « pensent plus au suicide que les autres professions », écrivent les auteurs dans leur communiqué. Aux États-Unis, la prévalence des pensées suicidaires est non seulement plus élevée que pour toutes les autres professions, mais les infirmières qui en souffrent sont naturellement moins susceptibles d'en parler à un médecin. Des données publiées dans l'American Journal of Nursing (AJN) qui engagent, à nouveau, à mieux préserver et soutenir la profession.

 

Si l’étude est menée aux Etats-Unis, elle porte sur 5.198 infirmières, avec des items sur le bien-être, ou a contrario sur l'épuisement professionnel ou les symptômes de dépression. Plus de 400 infirmières déclarent ainsi avoir éprouvé des pensées suicidaires au cours de la dernière année.

5,5 % des infirmières éprouvent des pensées suicidaires

  • Un taux de 5,5% à comparer à 4,3 % chez les actifs en population générale.
  • Les personnels infirmiers qui signalent des pensées suicidaires déclarent également être peu susceptibles de demander de l'aide de médecins ou d’autres professionnels de santé pour leur détresse émotionnelle ;
  • plus d'un tiers des infirmières et des infirmiers présentent au moins un symptôme d'épuisement professionnel ;
  • 40 % sont diagnostiquées positives pour des symptômes de dépression.

 

« La situation nécessite une attention urgente », insistent les auteurs, qui réclament la mise en œuvre immédiate d’interventions dans les établissements et services de soins pour lutter contre l'épuisement professionnel et les pensées suicidaires. D’autant que les données ont été recueillies avant la pandémie de COVID-19 et qu’il est fortement probable que, depuis, le bilan, se soit aggravé.

 

« Nous sommes en effet certains que l'impact de la pandémie actuelle a considérablement aggravé la situation » , commente le Dr Liselotte Dyrbye, interniste à la Mayo Clinic et auteur principal de l’étude. « Le besoin d'interventions au niveau du système pour améliorer la vie professionnelle des infirmières et des autres personnels de santé est plus important que jamais. »


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