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PROSTATECTOMIE et INCONTINENCE : Pour une formation comportementale globale

Actualité publiée il y a 8 années 1 semaine 4 jours
JAMA

Pour les hommes qui continuent à souffrir d'incontinence urinaire un an après une prostatectomie radicale, la participation à un programme de formation comportementale comportant une gymnastique du plancher pelvien, des exercices de contrôle de la vessie et de gestion des fluides, permet une réduction significative du nombre d'épisodes d'incontinence. Plusieurs études ont déjà documenté l'efficacité de la rééducation pelvipérinéale pour renforcer le plancher pelvien. Cette étude précise les effets de thérapies complémentaires, comme le biofeedback et la stimulation électrique, en complément des exercices.

Bien que le taux de survie au cancer de la prostate soit excellent, l'incontinence urinaire est une comorbidité significative après une prostatectomie radicale, le traitement le plus fréquemment choisi pour un cancer localisé de la prostate. Des enquêtes réalisées auprès de patients opérés indiquent que jusqu'à 65% des hommes continuent à souffrir d'incontinence jusqu'à 5 ans après leur chirurgie. La perte de contrôle de la vessie est un désagrément physique, émotionnel, psychologique et… économique pour les hommes qui en sont victimes, rappellent ainsi les chercheurs.


Cet essai contrôlé randomisé sur l'efficacité de la thérapie comportementale pour traiter l'incontinence post-prostatectomie persistant durant plus d'un an a regardé en particulier les bénéfices supplémentaires possibles du biofeedback et de la stimulation électrique. Le biofeedback va aider les patients à bien contracter leurs muscles du plancher pelvien et la stimulation électrique, en induisant une contraction du plancher pelvien maximale, va améliorer la pression de clôture urétrale. Ces deux techniques sont souvent utilisées dans l'objectif de compléter l'efficacité de la thérapie comportementale. Les chercheurs américains ont suivi, jusque durant 17 ans, après leur prostactomie radicale, 208 hommes âgés 51 à 84 ans souffrant d'incontinence persistante. Les participants ont été répartis selon le type et la fréquence de leur incontinence, dans l'un des 3 groupes :

· 8 semaines de thérapie comportementale (rééducation des muscles du plancher et exercices de contrôle de la vessie),

· thérapie comportementale + biofeedback et stimulation électrique du plancher pelvien,

· ou un traitement retardé pour le groupe témoin.

Les effets indiscutables de la thérapie comportementale avec exercices : L'analyse constate qu'en moins 8 semaines,

· les patients du groupe de thérapie comportementale montrent une réduction moyenne des épisodes d'incontinence de 55% (soit 28 à 13 épisodes par semaine), soit une réduction deux fois plus élevée que celle rapportée par le groupe de contrôle (réduction de 24% soit 25 à 21 épisodes par semaine).

· Les participants du groupe « biofeedback » montrent une réduction moyenne de 51% c'est-à-dire peu différente de celle du groupe thérapie comportementale.

· 15,7% des hommes du groupe thérapie comportementale, 17,1% du groupe « thérapie + biofeedback », et 5,9 % du groupe témoin ont retrouvé une continence complète- et déclarent n'avoir plus aucun épisode d'incontinence.

Ø En conclusion, biofeedback et stimulation électrique n'améliorent que de manière marginale les résultats de la thérapie comportementale classique.

Les effets durables de la thérapie comportementale avec exercices : Les améliorations se maintiennent à 12 mois dans les groupes de traitement actif :

- Soit, une réduction de 50 % des épisodes (13,5 épisodes par semaine) dans le groupe thérapie comportementale,

- Une réduction de 59% (9,1 épisodes par semaine) dans le groupe « thérapie + biofeedback ».

Pendant la durée de la thérapie globale, et pour les hommes qui continuent à éprouver quelques fuites à l'effort, il existe aujourd'hui des protections adaptées à l'anatomie masculine qui permettent de retrouver un bien-être et une qualité de vie.


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