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PSYCHO : Quelle perception a-t-on de son propre poids ?

Actualité publiée il y a 2 années 10 mois 3 jours
Scientific Reports
Chez certaines personnes, le poids corporel est une obsession alors que d’autres ne se pèsent pas, pensant en avoir la juste perception (Visuel Adobe Stock 159095801)

Chez certaines personnes, le poids corporel est une obsession alors que d’autres ne se pèsent pas, pensant en avoir la juste perception. Cette étude de psychologues de la Medical University of Silesia, Katowice (Pologne) révèle que de nombreux adultes perçoivent de manière inexacte leur propre indice de masse corporelle : ainsi, l’étude, publiée dans les Scientific Reports estime à moins des 2 tiers des adultes, ceux qui peuvent estimer correctement leur propre IMC et à moins de la moitié ceux capables d’estimer leur propre « volume » corporel ou leur silhouette. Et dans l’ensemble et sans surprise, nous avons tendance à sous-estimer notre poids corporel, y compris lorsqu’il est dans la norme.

 

L’étude est menée auprès de 744 adultes âgés de 36 ans en moyenne et à 60% des femmes, tous ces participants se déclarant « plutôt » satisfaits de leur corpulence. Leur IMC a été calculé entre 2010 et 2011 et comparé à leurs propres estimations

 

Dans cette étude,

  • 21 participants avaient un IMC <18,5 kg/m2 dont reflétant une insuffisance pondérale ;
  • 326 avaient un IMC « sain », compris entre 18,5 et 24,9 kg/m2 ;
  • 221 avaient un IMC compris entre 25,0 et 29,9 kg/m2, correspondant à un surpoids ;
  • 176 avaient un IMC >30,0 kg/m2, correspondant à une obésité.

 

L’analyse montre que :

  • si 63,5 % des participants estiment correctement leur propre IMC,

  • si 49,5 % estiment correctement leur propre corpulence,
  • 17,6 % des personnes ayant un IMC sain estiment avoir un IMC insuffisant ;
  • 14,3 % des participants ayant un IMC correspondant à un surpoids estiment avoir un IMC sain ;
  • 41,6 % des participants ayant un IMC correspondant à une obésité estiment avoir un IMC qui reflète un surpoids ;
  • 39,8 % des participants ayant une corpulence dans la norme estiment que leur corpulence est trop faible ;
  • 35,7 % des participants ayant une corpulence correspondant à un surpoids estiment que leur corpulence est normale ;
  • 49,9 % des participants ayant une corpulence correspondant à une obésité estiment être en surpoids.
  • Seul un quart (25,4 %) des participants sont être satisfaits de leur corpulence et 65,7 % préfèreraient une corpulence moindre ;
  • les hommes sont plus susceptibles que les femmes de sous-estimer leur propre IMC et leur corpulence et d'être satisfaits de leur silhouette.

 

La prévalence croissante de l'obésité et la stigmatisation associée permettent sans doute d'expliquer que la plupart des adultes en surpoids ou obèses aient plutôt tendance à sous-estimer leur corpulence et leur IMC. Cependant, ces données interrogent sur les raisons qui poussent une proportion non négligeable de personnes ayant un poids corporel, un IMC et une corpulence dans les normes, à se percevoir en insuffisance pondérale.

 

Si des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre et pouvoir dédramatiser ces perceptions erronées du poids et de la corpulence,

 

se peser régulièrement mais pas trop souvent pourrait déjà permettre de mieux maintenir un poids de santé, en toute objectivité.


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