RÉGIME MIND : Un impact finalement mitigé sur la cognition ?
Cette étude confirme, mais dans une moindre mesure, l’impact cognitif bénéfique du régime MIND et plutôt un impact « à court terme ». Ce régime développé au Rush University Medical Center, censé aider à maintenir la santé du cerveau confirme ainsi dans le New England Journal of Medicine (NEJM) ainsi une efficacité relative et sous condition d'un engagement à long terme. Une adhésion durable pourrait permettre d’en tirer le meilleur parti pour la santé du cerveau.
« Ce nouvel essai clinique de 3 ans n’apporte pas des résultats aussi impressionnants que ceux obtenus avec des études observationnelles dans le passé, mais il conclut à des améliorations de la cognition à court terme », précise l'auteur principal, Lisa Barnes, directrice associée du Centre de recherche sur la maladie d'Alzheimer au RUSH, qui met plutôt en avant les bénéfices cognitifs d'une surveillance nutritionnelle.
Qu’est-ce que le régime MIND ? Le régime MIND -l'abréviation de Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay est basé sur des aliments et des nutriments documentés comme pouvant affecter la santé du cerveau. Comme son nom pourrait l'indiquer, le régime MIND est un hybride des régimes méditerranéen et DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension). Il a été démontré que les 2 régimes réduisent le risque de maladies cardiovasculaires, telles que l'hypertension, le diabète, les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. De précédentes études ont soutenu que le régime MIND pouvait ralentir le déclin cognitif et réduire considérablement le risque de maladie d'Alzheimer, même en cas d’adhésion modérée au régime.
Le régime MIND comprend majoritairement du poisson, du poulet, des baies, des noix et des légumes-feuilles. Précisément, 14 composants alimentaires, dont 9 familles d'aliments sains pour le cerveau tels que le poulet et le poisson, les légumes à feuilles vertes et les baies, et les noix et 5 groupes « plus malsains » : la viande rouge, le beurre et la margarine en bâton, le fromage entier, pâtisseries et sucreries, et aliments frits.
L'étude a suivi 604 participants en surpoids sur une période de 3 ans, répartis en 2 groupes, 1 groupe d’intervention ayant suivi le régime MIND vs 1 groupe de contrôle ayant suivi son régime habituel. Les 2 groupes ont été invités à réduire leurs apports caloriques de 250 calories par jour. Les participants ont été évalués à 5 reprises fois au cours du suivi, afin d’évaluer leurs capacités mentales, leur tension artérielle, leur régime alimentaire, leur activité physique, leur état de santé et prendre en compte leur utilisation éventuelle de médicaments. L’analyse révèle :
- l’absence de différence statistique significative dans les changements de cognition entre les participants des 2 groupes, à la fin du suivi ;
- mais une amélioration significative de la cognition au cours des 2 premières années de suivi du régime MIND ;
- une perte de 5 kilos en 3 ans, en moyenne et pour les participants des 2 groupes, ce qui suggère que la perte de poids a pu également participer à l’amélioration de la cognition ; de précédentes recherches ont déjà montré que le régime alimentaire peut affecter les résultats de santé. Les participants pouvaient avoir une alimentation sous-optimale, avant le début de l'étude.
Consommer des aliments spécifiques pour une meilleure santé cognitive ? De précédentes recherches ont également associé un taux de déclin plus lent avec la consommation régulière d’aliments spécifiques. Les deux groupes de participants ont également reçu beaucoup de soutien et de conseils de nutritionnistes qualifiés.
En conclusion, la bonne nouvelle est que ce type de régime et son encadrement par un professionnel de santé permettent de maintenir de bons résultats de santé physique, mentale et cognitive. Cependant, et ici sur une durée de 3 ans, il ne semble pas y avoir de différences cognitives significatives entre les personnes qui adhèrent au régime MIND vs d’autres régimes alimentaires équilibrés,…
Le score cognitif moyen au bout de 3 ans pour le groupe MIND était de 11 vs 8 pour le groupe témoin, plaçant les 2 groupes dans une fourchette thérapeutique de ralentissement du déclin cognitif et de réduction du risque de maladie d'Alzheimer.
Autres actualités sur le même thème
MIGRAINE : Le traitement innovant qui offre un soulagement aux enfants
Actualité publiée il y a 7 années 9 moisRÉSEAUX SOCIAUX : Dépendance et autres troubles mentaux
Actualité publiée il y a 3 années 4 semainesONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES : Une exposition élevée double le risque de sclérose latérale amyotrophique
Actualité publiée il y a 7 années 8 moisAVC ischémique et déclin cognitif : La β-amyloïde aussi !
Actualité publiée il y a 10 mois 9 heures