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RÉGIME VÉGÉTARIEN : Et s’il réduisait considérablement le risque de COVID ?

Actualité publiée il y a 7 mois 4 semaines 1 jour
BMJ Nutrition Prevention & Health
Une alimentation riche en légumes, légumineuses, noix et pauvre en produits laitiers et en viande peut être protectrice contre le COVID et réduire jusqu’à 39 % le risque (Visuel Adobe Stock 343064344)

Et si un régime à prédominance végétale ou végétarienne était associé à un risque considérablement réduit de COVID-comme d’autres infections d’ailleurs ? C’est la démonstration de cette étude d’une équipe de l’Université de Sao Paulo qui révèle, dans le BMJ Nutrition Prevention & Health qu’une alimentation riche en légumes, légumineuses, noix et pauvre en produits laitiers et en viande peut être protectrice contre le COVID et réduire jusqu’à 39 % le risque.

 

Plusieurs études avaient suggéré que l’alimentation pourrait jouer un rôle important dans l’évolution de l’infection COVID et le risque de complications. Ces travaux évaluent aujourd’hui l’impact possible des habitudes alimentaires sur l’incidence, la gravité et la durée de l’infection au COVID.

Les légumes et les fruits font réellement chuter le risque

L’étude est menée auprès de 702 participants recrutés entre mars et juillet 2022 et qui ont renseigné leurs habitudes alimentaires, leurs apports et la fréquence pour les différents groupes alimentaires, leur mode de vie, leurs antécédents médicaux, ainsi que le statut de vaccination contre le COVID-19. Ces participants ont ensuite été répartis selon leur régime alimentaire.

 

  • 424 suivaient un régime alimentaire de type omnivore,
  • 278 à prédominance végétale,
  • dont 87 flexitariens/semi-végétariens qui consommaient de la viande 3 fois ou moins par semaine,
  • 191 végétariens et végétaliens.

L’analyse révèle que :

 

  • les participants suivant un régime à prédominance végétale ou végétarienne ont développé moins de problèmes de santé ;
  • au contraire des omnivores qui signalent un taux plus élevé de problèmes de santé – et des taux d’activité physique plus faibles ;
  • la prévalence du surpoids et de l’obésité est également significativement plus élevée chez les omnivores ; ce qui est un facteur bien documenté comme associé à un risque plus élevé d’infection COVID, de symptômes plus durables et de complications plus graves.
  • 330 participants, soit 47 % ont développé un COVID-19, 32 % avec des symptômes légers et 15 % des symptômes modérés à sévères ;
  • l’incidence du COVID est significativement plus élevée chez les omnivores que les participants suivant un régime riche en végétaux, soit 52 % contre 40 % ;
  • les participants omnivores sont également plus susceptibles de développer une infection modérée à grave : 18 % vs 11 % ;
  • aucune différence n’est observée dans la durée des symptômes ;
  • après prise en compte des facteurs de confusion possibles, dont le poids corporel, les antécédents de santé préexistants et les niveaux d'activité physique, aucune différence globale n’est relevée dans la gravité des symptômes entre les omnivores et les groupes végétariens ;
  • cependant les participants suivant un régime à prédominance végétale ou végétarien/végétalien s’avèrent 39 % moins susceptibles de développer un COVID que les participants omnivores.

 

Il se pourrait que les régimes alimentaires principalement à base de plantes apportent des nutriments favorables au système immunitaire qui aident à combattre les infections virales, suggèrent en conclusion les chercheurs.

« Les régimes alimentaires à base de plantes sont riches en antioxydants, phytostérols et polyphénols, qui affectent de manière positive plusieurs types de cellules impliqués dans la fonction immunitaire et présentent des propriétés antivirales directes ».

Enfin, la recherche ajoute aux preuves existantes sur l’importance de l'alimentation comme facteur de susceptibilité au COVID et probablement plus largement…à l’infection.


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