RISQUE CARDIAQUE : Ses facteurs suffisent à fatiguer déjà le muscle cardiaque
Bien avant l’apparition de la maladie cardiaque, les facteurs de risque cardiaque ont déjà modifié la structure du cœur et le muscle cardiaque, conclut cette étude par imagerie menée à Université Queen Mary de Londres. En cause ici, des facteurs de risque « classiques » dont le diabète, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie et le tabagisme. Tous ces facteurs apparaissent corrélés à une apparence plus foncée du muscle cardiaque, ainsi qu'à un changement de sa texture. Ces conclusions, présentées dans la revue Frontiers in Cardiovascular Medicine ont été permises grâce à l'utilisation d'une nouvelle technologie, la radiomique ou l’analyse à grande échelle de données d’imagerie médicale.
Ici, les chercheurs analysent les données d'imagerie par résonance magnétique (IRM) cardiaque de 30.000 participants à la UK Biobank pour obtenir ces informations les plus détaillées sur la forme et la texture du cœur.
L’analyse constate que :
-
pour tous les facteurs de risque clés, le muscle cardiaque est d'apparence plus foncée
et présente une texture plus lisse et moins complexe ;
- les hommes ont un cœur plus gros et leur muscle cardiaque apparait plus lisse et moins complexe sur le plan de la texture que celui des femmes ;
- le muscle cardiaque des femmes en bonne santé est plus brillant que celui des hommes avec une apparence plus complexe de l'architecture musculaire.
L’auteur principal, le Dr Zahra Raisi-Estabragh, du NIHR en cardiologie à la Queen Mary commente l’importance de ces nouvelles données de taille, de structure et d'apparence des cœurs des hommes et des femmes, et de la fonction des différents facteurs de risque clés. C’est aussi un exemple des apports et implications possibles de la radiomique dans l’optimisation des soins aux patients. "Ces données vont permettre un diagnostic plus rapide et plus précis des maladies cardiaques, une amélioration de la prédiction du risque et une meilleure compréhension des processus sous-jacents aux maladies cardiovasculaires".
Ces changements observés dans le muscle cardiaque se traduiront-ils et dans quelle mesure par une incidence plus élevée de problèmes cardiaques importants ? Et dans quelle mesure ? C’est le prochain objectif de l’équipe de recherche.
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