Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

RISQUE CARDIOVASCULAIRE ÉLEVÉ et déclin cognitif précoce

Actualité publiée il y a 1 heure 55 sec
Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry
C’est à nouveau l’importance vitale de la santé cérébrovasculaire pour la santé et le maintien cognitif qui est mis en exergue, précisément chez les hommes (Visuel Adobe Stock 332837726)

C’est à nouveau l’importance vitale de la santé cérébrovasculaire pour la santé et le maintien cognitif qui est mis en exergue, précisément chez les hommes, par cette nouvelle recherche publiée dans le Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry : au point que les hommes à risque élevé de maladie cardiovasculaire pourraient être confrontés à un déclin cognitif jusqu’à 10 ans plus tôt que les femmes.

 

Les hommes présentant des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, notamment l'obésité, sont confrontés à ce déclin de la santé cérébrale particulièrement précoce, et qui peut s’amorcer aussi tôt qu’à la cinquantaine. Chez les femmes ce déclin cognitif associé à une mauvaise santé cardiovasculaire, interviendrait plus tard, à la soixantaine.

 

La recherche identifie également les régions les plus vulnérables à ce déclin, soit celles impliquées dans le traitement auditif, visuel et émotionnel et la mémoire.

Ces effets néfastes étant tout aussi évidents chez les personnes porteuses ou pas du gène APOE ε4.

Les facteurs de risque cardiovasculaire sont aussi des facteurs de risque de déclin cognitif

Il est clair que les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, comme le diabète de type 2, l’obésité, l’hypertension artérielle et le tabagisme, sont également associés à un risque accru de démence. Cependant on ignore à quel stade l’intervention thérapeutique sur ces facteurs pourrait permettre d’éviter la neurodégénérescence associée.

 

L’étude est menée auprès de 34.425 participants de la UK Biobank, âgés en moyenne de 63 ans et qui ont tous subi des scanners abdominaux et cérébraux. Leur niveau de risque de maladie cardiovasculaire a été évalué à l’aide du score de risque de Framingham, basé sur : l’âge ; les lipides sanguins ; la pression artérielle systolique (la pression artérielle maximale exercée lorsque le cœur se contracte et pompe le sang et chiffre le plus élevé de la mesure) ; les médicaments contre l’hypertension ; le tabagisme ; et le diabète. De plus, les changements dans la structure et le volume du cerveau ont été enregistrés via neuroimagerie. L'analyse révèle que :

 

  • des niveaux plus élevés de graisse abdominale et de graisse viscérale sont associés à un volume de matière grise cérébrale réduit chez les hommes et les femmes ;
  • l'influence la plus forte du risque cardiovasculaire et de l'obésité sur la neurodégénérescence cérébrale se produit une décennie plus tôt chez les hommes vs les femmes ;
  • cet impact se maintient durant plus de 2 décennies ;
  • les effets du risque cardiovasculaire sont également plus marqués chez les hommes vs les femmes ;
  • les hommes se révèlent plus sensibles aux effets néfastes entre 55 et 74 ans, tandis que les femmes le sont plus entre 65 et 74 ans.
  • Un risque cardiovasculaire élevé et l’obésité prédisposent ainsi à une perte plus rapide du volume cérébral

  • et cela sur plusieurs décennies et selon une courbe en forme de cloche au fil du temps ;
  • ces associations valent que les personnes soient ou non porteuses du gène APOE ε4 ;
  • les régions les plus vulnérables du cerveau sont les lobes temporaux, situés dans le cortex cérébral, la surface externe du cerveau, des régions impliquées dans le traitement des informations auditives, visuelles et émotionnelles, ainsi que dans la mémoire.

 

Cependant les chercheurs notent que « l’impact négatif du risque cardiovasculaire est généralisé dans toutes les régions corticales, soulignant comment le risque cardiovasculaire peut altérer un spectre large de fonctions cognitives ».

 

En conclusion, lutter contre les facteurs de risque cardiovasculaire modifiables, dont l’obésité, peut fortement contribuer au traitement et à la prévention des maladies neurodégénératives, dont la maladie d’Alzheimer.

 

« Cela souligne l’importance de cibler de manière agressive les facteurs de risque cardiovasculaire avant l’âge de 55 ans ».


Plus sur le Blog Neuro

Autres actualités sur le même thème