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SANTÉ CARDIAQUE : Pourquoi il faut préférer les protéines végétales

Actualité publiée il y a 14 heures 22 min 46 sec
The American Journal of Clinical Nutrition
Un ratio plus élevé de protéines végétales par rapport aux protéines animales permet d’améliorer significativement la santé cardiaque. (Visuel Fotolia 158385386)

Ce n’est pas la première équipe à le dire : un ratio plus élevé de protéines végétales par rapport aux protéines animales permet d’améliorer significativement la santé cardiaque. Cette large étude longitudinale menée à la Harvard T.H. Chan School of Public Health, promet une réduction de près de 20 % risque de maladie cardiovasculaire et de près de 30 % du risque de maladie coronarienne chez les personnes qui favorisent le plus les protéines végétales dans leur régime alimentaire.

 

Précisément, dans cette cohorte de 30 ans sur l’alimentation, les participants qui consommaient le ratio le plus élevé de protéines végétales présentent un risque réduit de 19 et 27 % respectivement de maladie cardiovasculaire et de maladie coronarienne. Selon les chercheurs, les résultats suggèrent qu’un ratio de 1:2 de protéines végétales par rapport aux protéines animales est efficace à prévenir les maladies cardiovasculaires.

 

Bien que les directives alimentaires mondiales actuelles recommandent cet apport plus élevé en protéines végétales, le ratio idéal n’est pas précisé. C’est la première analyse à examiner ce ratio et son impact sur la santé, en particulier sur la santé cardiaque.

En faveur d’un ratio toujours plus élevé de protéines végétales vs protéines animales 

L’étude analyse 30 années de données sur l’alimentation, le mode de vie et la santé cardiaque de 203.000 participants, hommes et femmes, aux Nurses’ Health Studies I et II et à la Health Professionals’ Follow-up Study. Les participants ont renseigné leur apport alimentaire tous les 4 ans, ce qui a permis d’évaluer leur apport total en protéines, en protéines animales et végétales, en grammes par jour. Au cours du suivi, 16.118 cas de maladies cardiovasculaires ont été recensés. Après prise en compte des antécédents médicaux et des facteurs sociodémographiques et de mode de vie, l’analyse constate que :

 

  • en moyenne, les participants (ici américains) suivent un ratio de 1:3 de protéines végétales et animales ;
  • une consommation plus élevée de protéines végétales et animales était associée à un risque globalement plus faible de maladies cardiovasculaires et coronariennes ;
  • par rapport aux participants avec le rapport le plus faible protéines végétales/protéines animales (~1:4,2), les participants qui consomment le plus de protéines végétales (~1:1,3) présentent un risque réduit de 19 et 27 % respectivement, de maladie cardiovasculaire et de maladie coronarienne ;
  • ces réductions de risque sont encore plus élevées chez les participants qui mangent plus de protéines dans l’ensemble ;
  • les participants qui consomment le plus de protéines (21 % de leur apport énergétique) et adhèrent à un rapport protéines végétales/protéines animales plus élevé bénéficient d’une réduction de 28 % et de 36 % de maladie cardiovasculaire et de maladie coronarienne vs ceux qui consomment le moins de protéines (16 % de l’apport énergétique) ;
  • aucune association significative n’est retrouvée entre le rapport de protéines et le risque d’AVC ;
  • la réduction du risque de maladie cardiovasculaire commence à plafonner autour d’un rapport de 1:2, mais le risque de maladie coronarienne continue de diminuer à des rapports plus élevés de protéines végétales vs  animales ;
  • ces réductions de risques apparaissent liées au remplacement des viandes rouges et transformées par des protéines végétales ;

  • un apport global plus élevé en protéines -animale et végétales confondues- reste toujours bénéfique à la santé cardiaque ;
  • un ratio supérieur à 1:2 est plus efficace pour prévenir les maladies cardiovasculaires ;
  • pour éliminer théoriquement le risque, un ratio de 1:1,3 ou plus devrait provenir des végétaux.

 

L’auteur principal, Andrea Glenn, chercheur à la Harvard Chan School, professeur de nutrition à l’université de New York, rappelle qu’il a déjà été démontré que ces remplacements améliorent les facteurs de risque cardiométaboliques, notamment les lipides sanguins et la pression artérielle, et réduisent les biomarqueurs inflammatoires.

Cela s’explique notamment par le fait que les protéines végétales s’accompagnent de quantités élevées de fibres, de vitamines antioxydantes, de minéraux et de graisses saines.


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