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SANTÉ CARDIAQUE : Rien ne sert de hâter le pas ?

Actualité publiée il y a 1 année 10 mois 1 semaine
Circulation
En d’autres termes, il n’existe aucune preuve qu’hâter le pas permet d’optimiser encore les bénéfices de la marche (Visuel Adobe Stock 553331162))

Cette équipe de kinésithérapeutes et de cardiologues de l’University of Massachusetts Amherst rappelle « le conseil de l’année » pour les personnes âgées : « marchez, marchez ! ». L’analyse confirme des avantages cardiovasculaires significatifs à partir de 6.000 pas par jour, quel que soit le rythme du pas. En d’autres termes, il n’existe aucune preuve qu’hâter le pas permet d’optimiser encore les bénéfices de la marche. L’équipe propose ainsi une synthèse des dernières preuves de la littérature sur le sujet et précise, dans la revue Circulation de l’American Heart Association, l’ampleur de la réduction possible du risque d’événements cardiovasculaires.

 

L'auteur principal, Amanda Paluch, professeur de kinésithérapie à la UMass Amherst School of Public Health, qui dirige le consortium international spécialisé sur le sujet, « Steps for Health Collaborative », estime ainsi que le risque d'événement cardiovasculaire, comme de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) est réduit de 40 à 50 % chez les personnes âgées qui marchent entre 6.000 et 9.000 pas par jour – vs seulement 2.000 pas par jour.

La marche régulière pour réduire son risque d’AVC de moitié

L’étude qui a suivi durant 6 ans plus de 20.000 participants âgés de plus de 60 ans, confirme ce niveau de bénéfice et confirme que le risque diminue avec le nombre de pas, donc un bénéfice dose -dépendant de la pratique quotidienne.

 

  • Par ailleurs, une méta-analyse de 15 études portant sur près de 50.000 personnes de 4 continents confirme également que marcher entre 6 et 8.000 pas par jour était lié à un risque plus faible de décès toutes causes confondues chez les personnes âgées ;
  • Cependant l’analyse n’identifie aucun avantage de l'intensité de la marche ou de la vitesse à laquelle les pas étaient effectués : « nous n’identifions aucune association frappante avec l'intensité de la marche, aucun avantage supplémentaire de la vitesse de marche, au-delà du nombre total de pas ».

« Encourager les personnes âgées les moins actives à faire plus de pas est peut-être le message de santé publique le plus important ».

Ce sont ces personnes les moins actives qui ont le plus à gagner, relèvent les chercheurs : « Pour ceux qui font 2.000 ou 3.000 pas par jour, faire un peu plus peut signifier beaucoup pour leur santé cardiaque ».

 

Les recherches futures impliquant des adultes plus jeunes vont maintenant regarder la relation entre le nombre de pas par jour et les marqueurs précurseurs ou prédictifs de maladies cardiovasculaires, notamment l'hypertension artérielle, l'obésité et le diabète de type 2.

 

Car l’incidence de ces maladies chroniques, jusque-là "liées à l'âge" est en forte hausse chez les jeunes adultes.


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