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SANTÉ PUBLIQUE : L’accès aux médicaments de perte de poids bénéficie aussi à la société

Actualité publiée il y a 2 jours 2 heures 51 min
USC Edu
Élargir l'accès aux médicaments contre l'obésité pourrait également générer un retour sur investissement de 13 % pour nos sociétés (Visuel Adobe Stock 1108672706)

Élargir l'accès aux médicaments contre l'obésité serait bien évidemment bénéfique à la santé et à la qualité de vie de millions de patients souffrant d’obésité mais pourrait également générer un retour sur investissement de 13 % pour nos sociétés, conclut cette toute première analyse socioéconomique sur l’utilisation élargie de ces médicaments. L’équipe du Centre Schaeffer de l’University of South California publie un livre blanc qui documente, précisément, les avantages « sociétaux » d’une utilisation plus large, en particulier en matière d’incidence et de prévalence des maladies chroniques, dont celles précisément associées à l’obésité.

 

Les résultats d’un accès élargi aux médicaments contre l'obésité se comptent en années de vie supplémentaires et en augmentation significative de l'espérance de vie sans maladie, au-delà de ce retour sur investissement substantiel pour nos sociétés, même après prise en compte des coûts des traitements.

Élargir l'accès aux médicaments anti-obésité à tous les adultes non diabétiques admissibles

L’étude est menée aux Etats-Unis où près de 40 % des adultes souffrent d’obésité, ses conclusions valent pour tous les pays riches qui voient une hausse de l’obésité, et de ses plus de 200 maladies, dont les maladies cardiaques, le diabète, le cancer et la démence, et dont le traitement coûte des centaines de milliards de dollars par an à la société. Les chercheurs utilisent un modèle de microsimulation économico-démographique appelé « Modèle de l'Adulte Futur » pour projeter les trajectoires de santé, les dépenses médicales, les coûts de traitement et autres conséquences économiques tout au long de la vie des adultes de 25 ans et plus non diabétiques éligibles aux traitements anti-obésité selon les recommandations cliniques. Ces résultats ont été ventilés par tranche d'âge, indice de masse corporelle (IMC) et risque de développer un diabète.

 

L’analyse confirme que les nouveaux médicaments anti-obésité très efficaces, comme les agonistes du GLP-1 peuvent constituer un outil puissant contre les maladies chroniques, mais ces médicaments restent mal pris en charge par les assurances maladie. L’analyse estime qu’un tel accès permettrait, pour les Etats-Unis :

 

  • plus de 10 000 milliards de dollars de valeur sociale en permettant aux personnes de vivre plus longtemps et en meilleure santé ;
  • notamment de prévenir ou de retarder les comorbidités liées à l'obésité, améliorant ainsi la qualité et la durée de vie de millions e personnes ;
  • soit un rendement pour la société supérieur à 13 % par an, comparable au rendement de l'éducation préscolaire pour les enfants défavorisés et près du double du rendement de la bourse américaine ;
  • en raison des années gagnées en meilleure santé, la plus grande valeur sociale provient du traitement d'adultes plus jeunes et en meilleure santé : par exemple, traiter un jeune de 25 ans présentant un faible risque immédiat de développer un diabète génère en moyenne une valeur sociale à vie supérieure de près de 30 % à celle d'un jeune de 35 ans présentant un risque similaire.

 

Aux Etats-Unis toujours, une proposition de loi est à l’étude pour étendre la couverture des médicaments contre l'obésité par les assurances Medicare et Medicaid.

 

« Élargir l'accès aux médicaments contre l'obésité est probablement la politique la plus efficace pour améliorer la santé publique », conclut l’un des auteurs principaux, Dana Goldman, directrice fondatrice de l'USC Schaeffer Institute for Public Policy & Government Service.


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