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SCLÉROSE latérale amyotrophique : Des oméga-3 ALA pour ralentir la SLA

Actualité publiée il y a 1 année 5 mois 1 semaine
Neurology
La consommation d’oméga-3 permet de ralentir la progression de la sclérose latérale amyotrophique (Visuel Fotolia 137158806))

La consommation d’oméga-3 permet de ralentir la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), confirme cette équipe de la Harvard T.H. Chan School of Public Health (Boston) qui réaffirme ainsi les bénéfices de ces acides gras, en particulier de l’acide alpha-linolénique (ALA), un nutriment présent dans les graines de lin, les noix et les huiles de chia, de canola et de soja.

 

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est l’une des maladies neurologiques héréditaires les plus fréquentes. La maladie s’attaque au nerf périphérique et entraîne une paralysie progressive des jambes et des mains. La SLA a déjà été associée à un traitement anormal des lipides dans les cellules cérébrales.

ALA vs SLA

De précédentes recherches de la même équipe avaient montré qu'une alimentation riche en ALA et une augmentation des taux sanguins de cet acide gras permettent de réduire le risque de développer la SLA.

 

L’étude a suivi 18 mois auprès de 449 patients vivant avec la SLA dont la sévérité des symptômes et la progression de la maladie ont été évaluées et notées de 0 à 40, les scores les plus élevés indiquant des symptômes moins sévères de la maladie. Les chercheurs ont mesuré les niveaux d'acides gras oméga-3 dans le sang des participants et ont répartis les participants en 4 groupes, en fonction du niveau d'acide gras oméga-3. Les participants ont été réévalués 18 mois plus tard afin de suivre l’évolution de leur fonction physique ainsi que la survie. L’analyse révèle que :

 

  • les patients ayant des niveaux plus élevés d'acides gras oméga-3 dans leur sang bénéficient d’un déclin plus lent de leur fonction physique et d’une réduction du décès prématuré vs les patients ayant des niveaux inférieurs d'acides gras oméga-3 ;
  • l'acide alpha-linolénique (ALA) - un acide gras oméga-3 présent dans les noix, graines et certaines huiles entretient le lien le plus fort avec le ralentissement de la maladie : ainsi, les participants ayant des niveaux plus élevés d'ALA ont un risque réduit de 50% de décès, durant le suivi de l’étude ;
  • chez les personnes atteintes de SLA, des taux sanguins plus élevés d'ALA sont fortement associés à une progression plus lente de la maladie et à un risque de décès réduit ;
  • chez ce groupe de patients, l'ALA offre le plus d'avantages parmi tous les acides gras oméga-3 : l’ALA est le plus fortement lié à un déclin fonctionnel plus lent et à une diminution du risque de décès ;
  • chez les 126 participants décédés dans les 18 premiers mois de l’étude, 33% appartenaient au groupe ayant les niveaux d'ALA les plus bas vs 19% au groupe ayant les niveaux d'ALA les plus élevés ;
  • après ajustement des facteurs de confusion possibles, dont l'âge, le sexe, l'origine ethnique, l'IMC, la durée des symptômes et les antécédents familiaux, les participants présentant les niveaux les plus élevés d'ALA bénéficient d’une réduction de 50 % du risque de décès 50 % -sur la période de 18 mois de suivi de l’étude ;
  • 2 autres acides gras sont associés à des réductions du risque de décès au cours de la période d'étude : l'acide eicosapentaénoïque, un autre oméga-3 présent dans les poissons gras et l'huile de poisson, et l'acide linoléique, un oméga-6 présent dans les huiles végétales, les noix et les graines.

 

Confirmer le lien fort entre l'alimentation et la SLA : un essai randomisé est d’ores et déjà programmé pour valider les bénéfices de l'ALA chez les personnes atteintes de SLA.

 

Mais d’ores et déjà, ces résultats, suggèrent que cet acide gras peut avoir des effets neuroprotecteurs bénéfiques pour les patients atteints de SLA.


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