SÉMAGLUTIDE : L’hydrogel qui pourrait limiter les injections
Cet hydrogel innovant à base de sémaglutide pourrait réduire les injections du même médicament -contre le diabète-, à 1 fois par mois : en effet, l’hydrogel injectable permet la libération prolongée du principe actif. Présenté lors de l’Annual Meeting of the European Association for the Study of Diabetes (EASD), avec des données à paraître dans la revue Diabetologia, ce nouveau médicament pourrait améliorer considérablement la gestion du diabète de type 2 ainsi que la perte de poids, avec de meilleurs résultats de santé à long terme.
Mis au point par des chercheurs français, cette nouvelle forme galénique du sémaglutide, pourrait simplifier le schéma posologique et favoriser ainsi l’observance du traitement, tout en optimisant la qualité de vie des patients.
L’auteur principal, le Dr Claire Mégret de la biotech (DOCIA, Lyon, France), qui a développé l’hydrogel rappelle que « si les agonistes du GLP-1 ont transformé les soins du diabète de type 2, les injections hebdomadaires sont pénibles pour les patients. Une seule injection par mois pourrait permettre aux personnes atteintes de diabète ou souffrant d’obésité de suivre plus facilement leur traitement médicamenteux et de réduire à la fois les effets secondaires et les complications du diabète ».
Le sémaglutide est un agoniste de l’hormone glucagon-like peptide 1 (GLP-1) donc imite son action, et est actuellement indiqué dans le contrôle glycémique et la gestion du poids à long terme chez les patients diabétiques de type 2. De précédentes études cliniques ont suggèrent que l’observance du sémaglutide injecté se situe entre 39 à 67 % pour les patients diabétiques de type 2 à 1 an et aux alentours de 40 % pour les patients qui prennent le médicament pour perdre du poids. L’observance des formulations sous forme de pilules orales quotidiennes est d’environ 40 % à 1 an.
Les formulations à action prolongée pourraient non seulement accroître ces taux d’observance,
mais aussi augmenter l’efficacité et la sécurité des médicaments en maintenant des niveaux stables de principe actif dans l’organisme, à des concentrations optimales.
La nouvelle formulation utilise 2 polymères innovants et biodégradables, liés chimiquement l’un à l’autre pour former un gel, et qui permettent cette libération lente et régulière de peptides solubles sur une période de 1 à 3 mois.
Comment « ça marche » ? Une petite quantité de gel de sémaglutide est injectée sous la peau, l’hydrogel ayant été formulé de manière à limiter la libération précoce des molécules de sémaglutide et permettre cette libération en douceur et contrôlée du gel sur un mois, sans générer de molécules toxiques.
L’étude teste plusieurs formulations de l’hydrogel in vitro pour étudier la vitesse de libération du médicament, la durée d’action et la charge en sémaglutide afin de définir le meilleur candidat. Différentes expériences montrent que :
- l’hydrogel peut être facilement injecté à l’aide d’une aiguille standard ;
- le gel a commence à se former quelques minutes après le mélange, ce qui permet d’avoir un temps suffisant pour préparer et réaliser l’injection ;
- les évaluations de libération de médicament in vitro pour toutes les formulations confirment des taux de libération prolongés et constants sur 1 à 3 mois ;
- la durée de libération peut de plus être adaptée en modulant les propriétés et la charge de l'hydrogel.
Des études précliniques (in vivo), menées sur des animaux modèles de diabète suggèrent également que :
- une seule injection de la thérapie à base d'hydrogel n’induit qu’une libération précoce très limitée mais assure bien une libération régulière sur une période d'un mois ;
- l'hydrogel a été bien toléré sans réaction inflammatoire.
Pris ensemble, ces résultats démontrent qu'une libération lente et régulière de sémaglutide sur un mois après l'administration d'une dose unique, avec une libération précoce limitée, est réalisable et emporte des avantages significatifs pour les patients.
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